Les Sages assouplissent les contraintes qui pèsent sur les gens du voyage
Le Conseil constitutionnel a abrogé le carnet de circulation, que les gens du voyage devaient faire valider tous les trois mois au commissariat. Le livret de circulation, visé tous les ans, est maintenu.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2012/10/05/000_APP2001021914866.jpg)
POLITIQUE - Les contraintes administratives sur les gens du voyage vont être assouplies. C'est la conséquence d'une décision du Conseil constitutionnel, qui a abrogé, vendredi 5 octobre, certaines dispositions contenues dans la loi du 3 janvier 1969. Explications.
Le carnet de circulation supprimé, le livret maintenu
Saisis d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), les Sages devaient examiner la constitutionnalité de la loi du 3 janvier 1969. Cette loi faisait notamment obligation à toutes les personnes âgées de plus de 16 ans ayant une résidence mobile depuis plus de six mois d'être en possession d'un "livret" de circulation, ou d'un "carnet" si elles n'ont pas de ressources régulières. Les gens du voyage doivent aller faire viser tous les ans leur livret à la police ou à la gendarmerie. Le carnet, lui, doit être présenté tous les trois mois.
Les Sages ont estimé que ce carnet instaurait une "différence de traitement" entre les personnes. Ils ont jugé qu'imposer un visa de ce carnet tous les trois mois et punir d'une peine d'un an d'emprisonnement les personnes circulant sans carnet portait une "atteinte disproportionnée à l'exercice de la liberté d'aller et venir".
Au contraire, le Conseil estime que le livret de circulation n'est pas "contraire au principe d'égalité et à la liberté d'aller et de venir". Selon les Sages, il permet de localiser les personnes qui se trouvent en France et qui ne peuvent être détectées au moyen du domicile.
L'inscription sur les listes électorales facilitée
Le Conseil constitutionnel a également supprimé la disposition obligeant les gens du voyage à attendre trois ans avant de pouvoir s'inscrire sur les listes électorales dans la commune à laquelle ils ont choisi de se rattacher. Comme pour tous les autres citoyens, ils ne devront donc attendre que six mois.
L'obligation de se rattacher à une commune confirmé
Le Conseil constitutionnel a maintenu l'obligation de rattachement à une commune, ainsi que la disposition fixant à 3% de la population le quota maximum de gens du voyage par commune de rattachement.
À regarder
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter