La secrétaire d'Etat à la Famille s'est dite défavorable lundi à l'octroi de l'allocation de rentrée en bons d'achat
Dans le JDD, le député de l'UMP de l'Oise Edouard Courtial entend défendre un projet de loi pour verser cette allocation en bons d'achat, et non plus par virement sur un compte bancaire.Selon lui, l'aide "est manifestement dévoyée par certaines familles" qui "attendent son versement" par exemple "pour s'acheter un téléviseur".
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Dans le JDD, le député de l'UMP de l'Oise Edouard Courtial entend défendre un projet de loi pour verser cette allocation en bons d'achat, et non plus par virement sur un compte bancaire.
Selon lui, l'aide "est manifestement dévoyée par certaines familles" qui "attendent son versement" par exemple "pour s'acheter un téléviseur".
Il s'agirait aussi d'"effectuer d'autres dépenses qui n'ont rien à voir avec l'école". Selon ce proche du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, le recours à des bons d'achat de fournitures scolaires les contraindrait les familles concernées "à équiper leurs enfants pour le travail en classe".
Pour autant, rappelle-t-il, "la majorité des bénéficiaires est honnête et préoccupée par la réussite de leurs enfants".
La réponse de la secrétaire d'Etat Nadine Morano
Trouvant "louable" cette idée du député UMP de l'Oise Edouard Courtial, la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, a jugé que "cela alourdirait le coût de gestion jusqu'à 30 millions d'euros" et qu'"il faut faire confiance aux familles", même si "on n'est pas à l'abri de quelques abus marginaux".
Une enquête menée par la Caisse nationale des allocations familiales via dix CAF auprès de 10.000 allocataires a montré que "neuf allocataires sur dix utilisent l'ARS [allocation de rentrée scolaire, NDLR] pour deux postes de dépenses principaux: l'achat de matériel scolaire, l'achat de vêtements pour la rentrée. Viennent ensuite le paiement des frais de cantine, de transport ou d'assurance scolaire, l'achat d'articles de loisirs ou de sport pour l'enfant", a-t-elle indiqué.
"La caricature de l'achat de l'écran plat ou du téléphone portable existe sans doute mais on n'achète pas non plus un écran plat tous les ans et la très, très grande majorité des familles assume ses responsabilités vis-à-vis des enfants et nous leur faisons confiance", a insisté la secrétaire d'Etat.
Outre les coûts d'édition des bons d'achat et la nécessité de trouver des prestataires, leur distribution "créerait d'énormes distorsions puisque les grandes chaînes de distribution seraient candidates", a-t-elle poursuivi. "Comment ferions-nous pour que l'on aille chez les petits commerçants ?", a-t-elle demandé.
La réaction des parents d'élèves
Les associations de parents d'élèves FCPE (enseignement public) et APEL (privé) sont opposées à la proposition du député UMP de l'Oise.
"D'abord, c'est du contrôle des achats. On ne fait pas ça aux riches, on ne demande pas à ceux qui ont des déductions fiscales ce qu'ils font de leur argent", a réagi Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, première fédération de parents du public. "En plus, cette idée est assez malvenue alors que l'ARS n'a pas augmenté d'un centime. La gratuité d'enseignement est constitutionnelle : que les députés se mêlent de cela, c'est-à-dire de comment distribuer partout livres et fournitures, et que ce soit vraiment gratuit", a-t-il ajouté, a-t-il ajouté.
"Je préconiserais davantage que l'Education nationale fournisse à chaque élève à la rentrée une mallette avec les fournitures nécessaires. Là, en terme d'équité, on serait probablement beaucoup plus au point pour l'ensemble des enfants (...), plutôt que d'orienter une ARS vers telle ou telle enseigne via des bons d'achat", a déclaré, de son côté, Béatrice Barraud, président de l'APEL (principale association des parents délèves du privé". "Je pense d'abord qu'il y aurait moins de gaspillage et puis ce serait un sacré service qui serait rendu par l'Education nationale aux familles, et une économie pour tout le monde", a-t-elle ajouté.
L'Union des familles en Europe (UFE) a réclamé lundi que le coût de la rentrée scolaire fasse l'objet d'une enquête "indépendante" sous contrôle de l'Insee, en réfutant les chiffres avancés en 2008 et 2009 par deux associations familiales qui font leurs propres enquêtes.
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