Chikungunya : le début de la vaccination est "une étape importante dans la lutte contre cette épidémie", estime le directeur général de l'ARS de La Réunion

La campagne de vaccination contre le chikungunya commence, lundi, à La Réunion, où 20 000 personnes ont été contaminées depuis le mois d'août 2024.

Article rédigé par franceinfo
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Un pompier répand un insecticide pour éviter la propagation du chikungunya par les moustiques à La Réunion, le 30 mars 2018. (RICHARD BOUHET / AFP)
Un pompier répand un insecticide pour éviter la propagation du chikungunya par les moustiques à La Réunion, le 30 mars 2018. (RICHARD BOUHET / AFP)

La première phase de la campagne de vaccination contre l'épidémie de chikungunya qui débute, lundi 7 avril, à La Réunion est "une étape importante dans la lutte contre cette épidémie", estime lundi sur franceinfo le directeur général de l'Agence régional de santé (ARS) dans l'île, Gérard Cotellon. "Nous fondons beaucoup d'espoirs pour freiner l'épidémie, il faut qu'on atteigne un niveau d'immunité élevé pour que cela s'arrête", souligne-t-il, précisant que 20 000 personnes ont été touchées depuis août 2024 et que le pic de l'épidémie est attendu mi-avril. La plan blanc a été déclenché, vendredi dernier, pour faire face à l'urgence sanitaire.

Pour cette première phase de la campagne de vaccination, les personnes âgées de 65 ans et plus présentant des comorbidités pourront bénéficier gratuitement de cette vaccination et se faire vacciner auprès d'un médecin, d'un infirmier ou d'un pharmacien, précise l'ARS. "C'est une bonne chose qu'on commence à vacciner, notamment les personnes les plus fragiles, parce que ce sont ces personnes qui présentent des cas sévères dans les hôpitaux", déclare le directeur général de l'ARS. "On va élargir au fur et à mesure", assure Gérard Cotellon. 40 000 doses de vaccin sont arrivées jeudi dernier sur l'île et "une commande de 50 000 doses sera passée cette semaine" pour une réception "fin avril", précise-t-il.

Un vaccin récent

"Il y avait 40 000 doses de vaccins disponibles dans le monde et elles étaient aux États-Unis", assure le responsable de l'ARS, balayant des critiques sur les potentiels retards de la campagne de vaccination. "Il a fallu rapatrier ces doses, revoir le packaging, et là commence la vaccination, donc c'est allé très vite", insiste-t-il. Le seul vaccin disponible est le vaccin "Ixchiq", du groupe franco-autrichien Valneva, qui a reçu une autorisation de mise sur le marché européen en juin 2024. "Quand nous avons saisi la Direction générale de la santé en novembre, elle a demandé à la Haute autorité de santé (HAS) une analyse accélérée de ce vaccin avec les recommandations, c'est ce qui a été fait donc rapidement", conclut-il.

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