La présidente de la région a confirmé son intention de distribuer des chèques de ce type dans les lycées de sa région
L'Union nationale lycéenne, premier syndicat lycéen, se dit samedi "stupéfaite devant le refus obstiné du ministre de l'Education nationale".Pour le ministre de l'Education, Luc Chatel, son ministère "n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur".
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L'Union nationale lycéenne, premier syndicat lycéen, se dit samedi "stupéfaite devant le refus obstiné du ministre de l'Education nationale".
Pour le ministre de l'Education, Luc Chatel, son ministère "n'a pas à se substituer au planning familial, seul autorisé à prescrire des contraceptifs à un enfant mineur".
Le Snies (Syndicat national des infirmiers, infirmières, éducateurs de santé)-Unsa Education se dit lui aussi favorable au "chèque contraception ". "Nous voulons développer cette mission d'orientation. C'est participer à l'éducation, à l'autonomie des jeunes dans leur vie affective et sexuelle", déclare le syndicat dans un communiqué.
La présidente de la région Poitou-Charentes affirme qu'elle "va le faire". "Je vais le faire quand même parce que je veux lutter contre les grossesses précoces des filles mineures", a affirmé Mme Royal. Elle a précisé que ces chéquiers seraient le cas échéant "donnés par l'intermédiaire des infirmières scolaires".
L'ex-candidate à la présidentielle a expliqué que ces chéquiers étaient en fait "un carnet de tickets": un pour "une consultation médicale gratuite, un deuxième ticket pour accéder à l'achat de contraceptifs, un ticket pour faire les analyses médicales et un ticket pour faire une visite de contrôle".
Cette mesure permettra d'instaurer "un dialogue avec des jeunes filles qui sont totalement paumées", et aussi éventuellement "de renouer le lien avec les parents", a-t-elle fait valoir. "On donne bien la pilule du lendemain dans les établissements scolaires, c'est encore mieux de prévenir", a souligné Mme Royal rappelant que c'était elle lorsqu'elle était ministre de l'Enseignement scolaire qui avait "autorisé les infirmières scolaires" à la "distribuer pour lutter contre les grossesses précoces".
"A 16 ans, 17 ans, parfois 15 ans, quand vous mettez un enfant au monde, je crois que c'est fait dans de mauvaises conditions". La contraception pour les mineures doit permettre à des jeunes filles "de milieux sociaux très, très modestes et souvent en situation d'abandon, de maîtriser leur avenir".
Une idée qui divise
L'initiative de la dirigeante socialiste a été en revanche accueillie favorablement par le Mouvement du Planning familial. "Utiliser les acteurs locaux que sont l'Education nationale, les collectivités locales pour développer l'information et l'accès à la contraception (...) me semble une initiative intéressante", a déclaré sa secrétaire générale, Marie-Pierre Martinet, sur France Info.
Autre soutien plus inattendu, celui de la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Nadine Morano qui a indiqué qu'elle pouvait se "retrouver" sur le fond avec Ségolène Royal. "Je peux partager la préoccupation qui est de lutter contre les grossesses précoces et contre le nombre d'IVG" en hausse chez les mineures, a-t-elle déclaré. Sur la forme, Nadine Morano a cependant dénoncé une "opération de communication" de l'ancienne candidate à l'Elysée. Elle "royalise" ce qui existe déjà, mais chez elle c'est une habitude", a-t-elle déploré.
Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre a jugé lui en revanche que l'idée de Ségolène Royal n'était "pas applicable" et Christine Boutin a dénoncé une "provocation". "C'est pour moi une démagogie clientéliste", a fait valoir l'ex-ministre du Logement, présidente du Forum des républicains sociaux. Pour elle, les grossesses précoces ne sont "pas uniquement" le résultat d'un "accident" pour les jeunes filles. "Dans les familles très déshéritées, dans le Nord ou en Mayenne par exemple, elles se font mettre enceinte pour avoir une allocation de parent isolé et prendre leur distance avec leurs parents", a-t-elle expliqué.
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