L'héritière de L'Oréal s'éloigne un peu plus du photographe François-Marie Banier et veut "arrêter les frais"
Dans un long entretien à Paris Match paru jeudi, Liliane Bettencourt brosse le portrait de l'artiste, qui a reçu de sa part près d'un milliard d'euros de dons en assurances-vie et en tableaux dans les années 1990 et 2000, comme "quelqu'un qui veut toujours plus, toujours plus gros".
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Dans un long entretien à Paris Match paru jeudi, Liliane Bettencourt brosse le portrait de l'artiste, qui a reçu de sa part près d'un milliard d'euros de dons en assurances-vie et en tableaux dans les années 1990 et 2000, comme "quelqu'un qui veut toujours plus, toujours plus gros".
"C'est devenu quelque chose de difficile avec toute cette pression"
La milliardaire reconnaît pour la première fois explicitement "ce problème matériel" entre elle et le photographe, concédant que la distraction qu'il lui apportait était "hors de prix".
"Je ne déprécie pas mon ami, ni l'amitié irrésistible que nous avons eue. C'est du passé, nous avons ri et nous nous sommes follement bien entendus. Je trouve simplement que c'est devenu quelque chose de difficile avec toute cette agitation. Je dis juste à Françoise (sa fille, ndlr) comme à lui: arrêtons les frais", affirme la milliardaire.
Dans ce nouvel entretien, Liliane Bettencourt veut afficher sa lucidité sur ses largesses: "J'avais envie de le voir courir", dit-elle, "c'est tout de même un grand amusement de voir les gens à la manoeuvre", poursuit-elle évoquant un Banier "follement doué mais tellement brouillon".
Pour autant, depuis cet été, Liliane Bettencourt s'éloigne. Mi-juillet, elle l'a déjà révoqué de son titre de légataire universel, qui lui aurait fait percevoir environ 1,25 milliard d'euros à sa mort.
Le 20 septembre, la mise à distance se précise avec l'annonce par L'Oréal de la rupture de ses contrats avec M. Banier, qui lui garantissaient le versement de 700.000 euros chaque année.
"Aujourd'hui, je dois respirer et avec lui je m'aperçois maintenant que je ne peux pas respirer", estime la milliardaire. "Je sais que la bêtise, en ce moment, serait de le voir", ajoute-t-elle.
"Les derniers mois ont été pénibles avec toute cette polémique. Et François-Marie ne change pas ! Il est invivable. Il entend l'amitié comme exclusive, exigeante et surtout possessive", confie-t-elle. Contacté par l'AFP, l'avocat du photographe, Pierre Cornut-Gentille, n'a pas souhaité faire de commentaires.
"Fatiguée des relations difficiles, compliquées", l'octogénaire n'épargne pas sa fille, Françoise Bettencourt -Meyers à l'origine de cette plainte pour abus de faiblesse, qualifiée d'"indigne".
Si elle sonnait à la porte ? "Je me lèverais, c'est sûr et après, je ne sais pas. Je ne le souhaite pas. Elle est bloquée et ça me bloque", explique Liliane Bettencourt. "Je souhaite que tout cela s'arrête, même si cela ne me rapprochera pas d'elle", ajoute-t-elle.
Aucun commentaire sur le "volet Woerth" de l'affaire
Sur les autres volets de la très médiatique "affaire Bettencourt ", la première contribuable française est peu diserte.
La proximité entre le ministre du Travail Eric Woerth, soupçonné de conflit d'intérêts, et les Bettencourt ? Aucun commentaire. L'enquête préliminaire sur un blanchiment de fraude fiscale ? "Des bêtises ont été faites, il y a bien longtemps. On prend des coups mais on régularise tout".
Alors qu'une nouvelle demande d'expertise médicale lui a été envoyée par l'avocat de Françoise Bettencourt -Meyers, Liliane Bettencourt martèle qu'elle "va très bien". "La mise sous tutelle, c'est la prison!", lance-t-elle.
Elle oppose une nouvelle fois une fin de non-recevoir à une expertise: "pour dire que ça m'arrive de fatiguer, de me sentir endormie ? Eh bien, c'est dit!".
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