Le tribunal de Mulhouse va tester un programme de déradicalisation
Il s'agit de "faire en sorte que la radicalisation de certains ne dégénère pas un jour en passage à l'acte terroriste", indique le parquet de Colmar.
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C'est une première. Le tribunal de grande instance de Mulhouse (Haut-Rhin) va tester, dès septembre, un programme judiciaire de déradicalisation destiné aux personnes poursuivies pour des infractions en lien avec l'islam radical, à l'exception des actes terroristes, annonce Le Parisien, mercredi 9 septembre.
"C'est ce que nous voulons mettre en œuvre avec ce programme : faire en sorte que la radicalisation de certains ne dégénère pas, un jour, en passage à l'acte terroriste", explique Jean-François Thony, procureur général de Colmar, à l'origine de ce programme.
Des stages de deux ou trois mois
Le programme, d'une durée comprise "en moyenne entre deux et trois mois", se divisera en quatre phases : "1. le diagnostic, 2. rétablir le lien social, 3. contrer le discours radical, 4. favoriser la réinsertion", indique le quotidien, qui précise que la prise en charge des personnes sera faite par une "équipe pluridisciplinaire" (psychologues, éducateurs spécialisés, travailleurs sociaux).
Il devrait couvrir "un large panel de délits et de crimes, dès lors que l'infraction commise révèle une dérive radicale du suspect : apologie du terrorisme, provocation publique à la haine ou diffamation, abus de faiblesse, soustraction de mineur, non-représentation d'enfant...", détaille Le Parisien.
"Pas d'équivalent dans le monde"
L'Alsace a été choisie, car c'est "l'une des régions les plus touchées par le phénomène jihadiste", rappelle au journal le procureur général de Colmar, qui confie que "si le bilan est positif" le programme pourrait être appliqué dans les autres tribunaux de la région.
"Nous allons effectuer une première évaluation de son efficacité assez rapidement, en fin d'année. Nous verrons alors si le concept doit être affiné, ou s'il faut prendre une autre direction. Nous ne savons pas à quoi nous attendre, car cette initiative n'a pas d'équivalent dans le monde à ce jour", conclut Jean-François Thony.
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