Quatre policiers mis en examen dans une enquête sur la mort d'un homme en Seine-Saint-Denis

La victime a reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation à Montfermeil en janvier 2024.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un policier patrouille à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 juin 2008. (JOEL SAGET / AFP)
Un policier patrouille à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 16 juin 2008. (JOEL SAGET / AFP)

Quatre policiers ont été mis en examen en mars et avril pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l'autorité publique" , a annoncé mardi 12 août le parquet de Bobigny à l'AFP. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'une enquête sur le décès de Kyllian Samathi, qui a reçu une douzaine de décharges de pistolet à impulsion électrique lors de son interpellation à Montfermeil en janvier 2024. Deux autres policiers ont été placés sous le statut plus favorable de témoin assisté.

Le 4 janvier 2024, peu après minuit, 18 fonctionnaires de police étaient intervenus dans une épicerie de Montfermeil pour interpeller cet employé. Il avait été décrit dans un communiqué du procureur de Bobigny Eric Mathais comme étant dans un "état de surexcitation" et "d'agressivité".

L'homme décrit comme étant dans un "état de surexcitation"

"L'homme résistait violemment, en tentant de s'emparer de l'arme à feu d'un des policiers, de se saisir d'une bouteille susceptible de servir de projectile et de porter des coups aux policiers présents", avait détaillé le magistrat, en se basant sur les procès-verbaux des forces de l'ordre. Le trentenaire avait fait tomber au sol l'un des agents et lui "mordait un doigt jusqu'au sang au point de lui occasionner une fracture". Il est mort à l'hôpital le lendemain des faits.

"L'expertise réalisée à la demande des magistrats en charge du dossier a clairement démontré que l'usage des PIE (pistolets à impulsion électrique) n'avait qu'un lien indirect dans le mécanisme du décès", a assuré Angélique Peretti, qui défend l'un des policiers. Pour Pauline Ragot, avocate d'un autre mis en cause, ce dernier "a fait usage de son taser – qui est une arme dite intermédiaire – avec discernement et en riposte".  

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