Démission de Bruno Julliard : "Je regrette la dureté d'un certain nombre de mots injustes et infondés", déclare son successeur Emmanuel Grégoire
Emmanuel Grégoire reconnaît toutefois qu'il y a des dysfonctionnements au sein de la mairie de Paris, et que la priorité était de "les corriger".
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"Nous sommes tous au moins en partie responsables s'il y a eu un certain nombre de dysfonctionnements", a expliqué lundi 17 septembre sur franceinfo Emmanuel Grégoire, nouveau premier adjoint à la maire de Paris. L'ancien adjoint au Budget succède à Bruno Julliard qui a démissionné, en évoquant "de vifs désaccords d'orientation et de méthodes de gouvernance" avec la maire Anne Hidalgo.
Emmanuel Grégoire "regrette la dureté d'un certain nombre de mots" de son prédécesseur, qu'il trouve "injustes et infondés", et considère que Bruno Julliard part "à un moment incongru", alors que des "résultats commencent à porter leurs fruits".
franceinfo : Votre prédécesseur dresse un tableau assez sombre de la situation, cela ne vous inquiète pas ?
Emmanuel Grégoire : Je respecte et je regrette la décision de mon collègue Bruno Julliard. Je regrette aussi la dureté d'un certain nombre de mots que je trouve injustes et infondés, et que je mets sur le compte de la lassitude de l'exercice de son mandat. Il y a beaucoup de déception, de lassitude par rapport à ce travail, cet engagement. C'est un poste difficile, exposé. Je pense que cela se traduit par une forme d'excès dans les mots qui sont employés. Je ne veux pas accabler Bruno Julliard. Il passe à une autre étape de sa vie, je la lui souhaite heureuse. L'important pour nous, c'est de nous projeter dans la mise en oeuvre du programme. Il nous reste beaucoup de travail et on est pleinement mobilisés pour cela.
Il constate aussi des dysfonctionnements qui sont réels ?
On n'est jamais parfait. Il n'y a aucune responsabilité individuelle, toujours des responsabilités collectives. Cela fait un certain nombre de mois qu'on a analysé qu'un certain nombre de choses devaient être améliorées. On a observé que c'était une responsabilité collective et que la réponse ne pouvait être que collective. On procède à des ajustements. Il y a une forme d'injustice, entre guillemets, dans l'expression de Bruno Julliard, à ne vouloir cibler que la maire de Paris. Nous sommes tous au moins en partie responsables s'il y a eu un certain nombre de dysfonctionnements. La priorité c'est de les corriger et de mettre en œuvre ce qu'on a prévu de faire. D'ailleurs, il part à un moment incongru, au moment où précisément un certain nombre des chantiers qu'il cite comme des éléments d'explication de son départ commençaient à renouer avec une forme de succès, d'efficacité de mise en œuvre : le Vélib', la gestion de la mobilité électrique partagée post Autolib', également d'autres chantiers sur lesquels les Parisiens attendent des résultats en matière de gestion de l'espace public, de propreté. Les résultats commencent à porter leurs fruits et c'est à ce moment-là qu'il choisit de partir.
Y a-t-il un manque d'écoute, comme le dit Bruno Julliard ?
Nous avons bien entendu un certain nombre de messages d'insatisfaction. La maire de Paris a pris des mesures pour infléchir un certain nombre de sujets. Il y a eu des ajustements. On est une équipe, on est une majorité. Alors oui, c'est une majorité compliquée, comme toutes les majorités. C'est une majorité qui a extrêmement bien résisté au chamboulement de l'année 2017, qui a évidemment pu bousculer les uns et les autres. Aujourd'hui, nous avons une majorité solide, une majorité au Conseil de Paris, un engagement moral et politique vis-à-vis du contrat de mandature qui a été voté par les Parisiens, et c'est la seule ligne qui doit nous animer. Il y a un peu de virulence dans les propos de Bruno Julliard, en même temps il dit des choses, on les entend, et nous allons mettre en œuvre le programme de mandature tel qu'il a été voté, et nous le faisons dans la confiance et dans la fidélité à Anne Hidalgo.
A 18 mois des municipales, êtes-vous en mesure d'assumer le bilan d'Anne Hidalgo ?
Non seulement je l'assume, mais je le porte. Mais le moment du bilan n'est pas encore venu. 18 mois c'est très long. Il y a encore beaucoup de chantiers qui sont en cours, qui sont à mener. À la fin, les Parisiens, souverainement, jugeront si le bilan est bon, et s'ils peuvent nous faire confiance pour la suite.
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