Témoignage "Il lui restait 15 à 20 minutes à vivre" : un homme sauvé in extremis grâce à une infirmière présente dans l'espace de téléconsultation d'une gare

Un retraité de 69 ans qui faisait une pneumonie a été sauvé par une infirmière dans un espace de téléconsultation installé récemment dans la gare d'Epinay-sur-Orge, en Essonne, révèle France Inter.

Article rédigé par franceinfo
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Yann a pu être sauvé grâce à la présence d'une infirmière dans le centre de télémédecine installé à la gare d'Epinay-sur-Orge, en Essonne. (MAGALI COHEN / Hans Lucas via AFP)
Yann a pu être sauvé grâce à la présence d'une infirmière dans le centre de télémédecine installé à la gare d'Epinay-sur-Orge, en Essonne. (MAGALI COHEN / Hans Lucas via AFP)

C'est une histoire miraculeuse que rapporte France Inter. Fin avril, Yann, un homme de 69 ans qui vit dans l'Essonne, tombe malade mais n'a pas de médecin traitant. Il cherche à se faire soigner par un généraliste, mais aucun créneau n'est disponible. Il se tourne donc vers un espace de téléconsultation situé en gare d'Epinay-sur-Orge. Ce lieu, premier dans son genre, dispose, contrairement aux traditionnelles cabines de téléconsultations, d'une infirmière présente sur place pour aider ou assister les patients lors de leur prise en charge.

Lorsque Yann arrive sur place, il tombe donc sur Corinne Moussard, une infirmière libérale. Il respire mal, sa fréquence respiratoire est élevée, ses doigts et ses lèvres sont violets. La professionnelle comprend vite ce qu'il se passe et prend ses constantes. "On a discuté avec le médecin, on a décidé d'appeler le SAMU", se rappelle-t-elle. "Le SAMU, lorsque j'ai expliqué les constantes du monsieur, ils m'ont dit 'on vous envoie une ambulance dans une heure', et j'ai dit 'non, non, dans une heure, c'est trop' et ils m'ont envoyé une ambulance dans les dix minutes", raconte-t-elle. Le patient est alors envoyé à l'hôpital de Saclay où on lui diagnostique une pneumonie. L'homme est en réalité passé à deux doigts de la mort.

"Quand il est arrivé à l'hôpital, le médecin lui a dit qu'il lui restait 15 à 20 minutes à vivre s'il n'avait pas été mis sous oxygène rapidement."

Corinne Moussard

à franceinfo

Yann passe ensuite une semaine en réanimation, puis une autre en soins intensifs. À sa sortie de l’hôpital, il veut retrouver l’infirmière pour la remercier de lui avoir sauvé la vie. "Il y a eu une intensité et une émotion", témoigne-t-il. "Elle m'a dit : 'qu'est-ce que je suis heureuse de vous voir en meilleur état, par rapport à quand vous êtes venu'", sourit le retraité de 69 ans, qui veut désormais "profiter de sa deuxième vie" auprès de ses petits-enfants. Il souhaite aussi que ce genre d’espaces de téléconsultations se multiplie dans les prochaines années, mais précise "le médecin à distance, c’est bien, mais c’est la présence de l’infirmière dans cet espace de téléconsultation qui m’a sauvé la vie".

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