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Henri Proglio se consacrera à "100% à EDF" une fois la "transition" faite à la tête de Veolia

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Publié le 25/01/2010 21:00

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Henri Proglio, lors d'une conférence de presse le 6 mars 2009, à Paris. (AFP/ERIC PIERMONT)

C'est ce qu'a assuré le président Nicolas Sarkozy lundi soir sur TF1 en précisant que cette transition, réclamée par "toutes les organisations syndicales de Veolia", durerait "quelques mois".

Le double salaire, mais aussi la double casquette d'Henri Proglio, patron d'EDF et président du conseil d'administration de Veolia, sont très critiqués.
La double casquette d'Henri Proglio est une "situation transitoire, provisoire", avait déclaré dimanche Eric Woerth. Le ministre du Budget renchérissait sur les propos de Christine Lagarde qui a déclaré "qu'on n'est pas engagé dans deux entreprises avec la même intensité" et que "ça ne durera pas éternellement'".

De son côté, Martin Hirsch a affirmé sur ce sujet, "ça vaudrait la peine de poser la question à l'Autorité des marchés financiers". Le commissaire aux solidarités a affirmé: "mettons que ce patron ait encore des stocks-options de l'entreprise (Véolia) et qu'il aille peut-être en vendre à l'autre (entreprise), ça pose peut-être des problèmes".

Le patron du gendarme boursier Jean-Pierre Jouyet s'était prononcé sur le cas Proglio, qualifiant de "baroque" la double casquette tout en notant que rien ne l'interdisait. L'AMF "avait dit que c'était 'baroque', elle peut aller plus loin", a estimé Martin Hirsch.

François Bayrou, lui, a dénoncé, de nouveau, dimanche sur Europe 1 la double casquette d'Henri Proglio à la tête de Veolia et d'EDF. Le président du Mouvement démocrate a estimé qu'on ne choisissait pas le service public seulement pour l'argent. Pour lui, les deux postes de M. Proglio sont incompatibles et il aurait mieux valu choisir pour EDF un patron au sein même de l'entreprise publique.

"Vous croyez qu'il n'y a pas de talent au sein d'EDF ?", a-t-il demandé lors du Grand Jury Europe 1. "A la tête d'EDF, il doit y avoir quelqu'un qui n'ait comme souci qu'Electricité de France."

Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, "il y a trop d'argent dans le monde des grands groupes" et les dirigeants entreprises publiques devraient renoncer à "des salaires qui ne respectent pas la décence".

Henri Proglio a renoncé cette semaine à sa rémunération de 450.000 euros au titre de sa fonction de président du conseil d'administration de Veolia Environnement face à une polémique naissante dans l'opinion. Il ne conserve que son salaire de président d'EDF, soit 1,6 million d'euros par an.