Nord : bientôt des renforts de police sur la Côte d'Opale, où les relations se tendent entre habitants et migrants
À Gravelines dans le Nord, la situation se tend à nouveau après des heurts entre migrants, alors que trois personnes ont péri en tentant de traverser la Manche pour relier l'Angleterre. La situation est telle que le maire a lancé un appel à l'aide au président de la République.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Sur une voiture à Gravelines (Nord), les traces d'un nouvel affrontement entre migrants et forces de l'ordre : "carrosserie fracturée, rétroviseur, coque de rétroviseur, le pare-brise", détaille Thierry Quoirin. Après que plusieurs dizaines de personnes ont été repoussées par les forces de l'ordre, certaines s'en sont prises à sa voiture. Chez des habitants la peur s'installe, et avec elle vient la colère. "On arrivera à l'affrontement de toute façon, c'est certain. Pas une personne comme moi, toute seule, mais il y aura un affrontement, c'est sûr et certain. Parce que les gens, ils en ont marre. On en a marre de l'insécurité, des bus qui sont pleins, des enfants qui ne peuvent plus sortir parce que... C'est fou. C'est impressionnant. Il faut y être, il faut vivre au quotidien tout ça pour se rendre compte réellement dans quelles conditions on est", confie-t-il.
Le maire demande des renforts policiers à l'État
Des habitations, ou des voitures endommagées, des flammes dans un jardin. Au moins six plaintes ont été déposées pour des dégradations depuis ce week-end. À Gravelines, le maire de la commune, Bertrand Ringot, en appelle à l'État et demande des renforts policiers, notamment le déploiement de compagnies de CRS. "Il faut sécuriser les riverains, c'est déjà la base. Je suis aux côtés de l'État, mais voilà, il faut qu'il prenne en compte cette situation vraiment spécifique qui s'est dégradée", assure-t-il.
Samedi 27 septembre, le corps d'un homme sans vie a même été découvert. Pour autant, depuis trois jours, plusieurs embarcations continuent de se lancer depuis un bras de mer, juste en face de chez Jean. "On voit un bateau passer ici, mais pareil, ils étaient au moins 70 ans le bateau", décrit-il. Les départs quotidiens alimentent les discussions chez certains riverains : "Tant que cela arrive qu'aux autres, on s'en fout. On compatit un peu à leur tristesse, à leur misère. Après, ici, il faut aussi respecter les gens du coin", commentent-ils.
Une centaine de migrants attendaient le signal, pour un départ au bord du chenal de Gravelines.
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