Un an après le démantèlement de la "jungle" de Calais, Ahmed a retrouvé l'espoir "d'avoir une bonne vie"
Un an après le démantèlement de l'immense bidonville de Calais, quelles leçons tirer de cette opération, que sont devenus les migrants évacués ? Pour certains, l'arrivée en centre d'accueil et d’orientation a tout changé.
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Le 24 octobre 2016 au matin commençait le démantèlement définitif de la "jungle" de Calais. Plus de 6 500 migrants quittaient alors le plus grand bidonville de France, dirigés vers 450 centres d’accueil et d’orientation (CAO), un peu partout en France. Près de 400 personnes ont atterri dans le département du Rhône, dont 110 au CAO de Villeurbanne.
Un an plus tard, franceinfo y a rencontré Ahmed Zai. Ce jeune Afghan de 25 ans, ancien étudiant en informatique, a déjà traversé plusieurs pays d’Europe. L’an dernier, il s’est retrouvé à Calais, pensant pouvoir être reconnu comme réfugié. Il a passé cinq mois dans la "jungle" avant de voir sa vie avancer de nouveau. Aujourd’hui, il prend des cours de français et il a un projet. "Je voudrais habiter ici, travailler, parler bien français. Je voudrais une bonne vie", dit-il.
Un toit et des droits
Si Ahmed Zai a choisi de demander l’asile en France, c’est parce "les autorités et l’Etat français respectent plus les droits de l’Homme que dans les autres pays" qu’il a traversés, comme notamment la Hongrie, explique-t-il. Quant au rêve de passer en Angleterre depuis Calais, il a vite tourné au cauchemar.
Pour la majorité des migrants qui ont transité par Calais, l’arrivée en CAO a été positive, estime Prune Marzloff, de l’association Forum réfugiés. "Cela a permis à 70% des personnes de rentrer dans les démarches de demande d’asile et d’être accompagnées dans ce sens", explique-t-elle.
Le CAO a permis de normaliser les conditions de vie des personnes en demande d’asile. Qu'elles aient accès à un hébergement, à l’allocation de demandeur d’asile, à l’accompagnement juridique, etc.
Prune Marzloff, de Forum réfugiésà franceinfo
Sur les 110 migrants accueillis au CAO de Villeurbanne, principalement des Soudanais et des Afghans, 76 ont fait une demande d’asile et sont sous protection internationale. Les 30 autres, sans aucune procédure, sont partis, "sans qu'on sache où et dans quel objectif".
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