La ville de Calais conteste les mesures d'aide aux migrants : "Ces points d’eau, ces lieux, on l’a fait et ça n’a pas fonctionné"
Le rapporteur du Conseil d’Etat a recommandé vendredi à l’Etat d’aider d’urgence les migrants avec l'installation de points d'eau et de sanitaires. Des mesures contestées par la ville de Calais et le ministère de l'Intérieur.
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La crainte d'une nouvelle "Jungle" à Calais peut-elle justifier des atteintes aux droits ? Non, répond le rapporteur public du Conseil d'Etat qui a recommandé vendredi 28 juillet de rejeter les appels formés par la ville et le ministère de l'Intérieur contre des mesures d'aides aux migrants, comme des points d'eau par exemple. Le Conseil d'Etat doit rendre sa décision début août, mais la ville de Calais annonce d’ores et déjà qu'elle ne s'y conformera pas.
Entre 400 et 700 migrants seraient déjà revenus à Calais. Mais sans aucune structure d'accueil, ils sont contraints de dormir dans la rue ou dans les parcs, éparpillés dans toute la ville. Les associations accusent même la police de s'opposer aux distributions de repas et de faire un usage routinier de gaz au poivre contre les migrants. Mais pour la mairie de Calais, il est hors de question que l'histoire se répète. "Ces points d’eau, ces lieux, tout ça on l’a fait et ça n’a pas fonctionné, explique Emmanuel Agius, premier adjoint au maire de Calais. Ça a fini par devenir des squats ou une lande ou une 'jungle'… Je n’aime pas ce terme."
La mairie n'entend pas céder
Si la décision du Conseil d'Etat va dans le sens du rapporteur public, comme c'est généralement le cas, Emmanuel Agius, prévient que la ville de Calais ne s'y conformera pas : "Si ça se confirme, le dernier recours sera une fois de plus le maire de Calais, place Beauvau, en train de rencontrer le ministre de l’Intérieur pour lui dire : ’Je refuse ce qu’on me demande. Aidez-nous monsieur le ministre'".
De son côté, Jacques Toubon, le Défenseur des droits, a critiqué le refus du gouvernement d'ouvrir de nouveaux centres d'accueils, notamment à Calais. Pour lui, c'est à l'Etat de s’occuper de ce dossier. Il ajoute que c'est la réalité migratoire et la proximité de la Grande-Bretagne qui favorisent ces regroupements, bien plus que l'existence de points d'eau.
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