Cet article date de plus de neuf ans.

Crise migratoire : "Il est urgent d'ouvrir cinq centres sur le territoire"

Les migrants de Calais seront bientôt 10 000 dans le campement officiel. Une situation difficilement tenable recJonnait ean-Claude Lenoir.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/09/2016 09:47

Temps de lecture : 1min

Jean-Claude Lenoir, président de l'association SALAM (CALMSG / MAXPPP) — Jean-Claude Lenoir, président de l'association SALAM (CALMSG / MAXPPP)

Le président de l'association SALAM (soutenons, aidons, luttons, agissons pour les migrants et les pays en difficulté) affirme ce mercredi soir sur franceinfo "qu'il est urgent de créer cinq centres sur le territoire pour désenclaver Calais et permettre aux personnes qui fuient les guerres, des persécutions, de se poser et de construire un projet".

Jean-Claude Lenoir préconise la construction dans "les deux mois" de "deux centres à Paris, un à Marseille, un à Lyon et un à Cherbourg à l'image de ce qui est fait à Calais". Selon le président de l'association SALAM, ces centres vont permettre aux migrants de se voir proposer "un projet" comme par exemple une demande d'asile.

Pour cela, estime Jean-Claude Lenoir, il faut embaucher "bon nombre de travailleurs professionnels" pour orienter les migrants sur "un an, deux ans, trois ans". C'est un effort énorme et urgent considère le président de SALAM car "on sait que cette crise migratoire va durer, nous devons anticiper pour éviter des morts et des accidents tragiques" car "le nombre provoque toujours le risque".

Jean-Claude Lenoir a reconnu sur franceinfo que "le gouvernement a fait énormément de choses". Selon lui, 5.000 personnes ont quitté Calais et "l'ouverture des CAO, les centres d'accueil et d'orientation, a été une excellente chose".

Le président de SALAM comprend l'agacement chez certains habitants de Calais car "quand on voit passer sous ses fenêtres, quotidiennement entre 300 et 500 personnes, il y a un genre de harcèlement, de dépit. Les habitants respectent les difficultés des migrants mais ils veulent aspirer au calme". C'est pour cela, selon lui, qu'il est "urgent" de construire d'autres centres d'accueils.

Jean-Claude Lenoir, président de l'association SALAM : "Les habitants respectent les difficultés des migrants mais ils veulent aspirer au calme"