"Nous ne sommes pas des sous-travailleurs" : avant la grève des VTC, les chauffeurs sont nombreux à vouloir suivre la mobilisation
Un appel à une grève nationale et illimitée a été lancé par plusieurs collectifs de chauffeurs et syndicats de VTC pour samedi matin. La veille, devant la gare du Nord, les chauffeurs semblent décidés à suivre le mouvement.
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Vendredi 16 février, devant la gare du Nord à Paris, dans les mains de Yasid, les tracts appelant à la grève sont trempés par la pluie. Alors que les chauffeurs de VTC (voitures de transport avec chauffeurs) sont appelés à manifester dès 7 heures samedi 17 février matin, l’un d’eux, chasuble CFDT sur le dos, brave les intempéries pour distribuer à chacun de ses collègues qui s’arrêtent devant la gare un tract.
14 heures par jour, tous les jours de la semaine
Au cœur de leurs revendications : la tarification minimum de la course. Et à l’instar de Gary, les chauffeurs de VTC se montrent plutôt réceptifs. "Là, je viens de faire une course, soupire-t-il. Rien que pour aller chercher la personne, j’ai roulé trois kilomètres. Et quand je valide la course, à l’arrivée, c’est 4,5 euros !" Moins de cinq euros net : c'est ce que gagne un chauffeur pour une course minimum sur la plateforme Uber. Un tarif qui ne permet pas à Gary, VTC et père de famille, de s'en sortir financièrement. "À la fin du mois, cela fait 1 200 euros, poursuit Gary. En travaillant 14 heures par jour, tous les jours de la semaine."
Ces chauffeurs réclament une loi pour obliger les plateformes à fixer à 12 euros le prix minimal de la course. "Il n’y a pas de raison, s’indigne Yasid Sékhri, secrétaire de la section VTC à la CFDT. Cela a été fait pour les chauffeurs de taxi, qui se sont battus pendant de longues années. Il n’y a pas de raison qu’on ne le fasse pas pour les VTC. Nous ne sommes pas des sous-travailleurs."
"Il n'y a plus de salaire !"
Derrière lui, Lamine vient de déposer un client. Ce chauffeur de 29 ans travaille 12 heures par jour et gagne à peine 500 euros par semaine. "Les plateformes font des bonus pour nous attirer et quand on finit par travailler avec eux, ils nous les retirent d’un coup et baissent encore davantage les prix, lâche-t-il, épuisé. Nous, comment on fait ? Le gazole a augmenté… Comment faire pour payer l’Urssaf ou le RSI ? Il n’y a plus de salaire : au final, cela ne sert plus à rien..." Lamine n'exclut pas de changer prochainement de métier. Pour l’instant. Mais quoiqu'il en soit, il participera à la mobilisation, par "solidarité avec ses collègues".
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