Grève dans les aéroports : le recours aux forces de l'ordre "nécessaire" ou "démesuré" ?
Le ministre chargé des Transports a jugé "nécessaire" l'envoi de policiers et de gendarmes, tandis que l'extrême gauche estime ce recours "démesuré". Le président Nicolas Sarkozy a, pour sa part, appelé "employeurs et salariés à dialoguer".
Alors que les agents de sûreté de Roissy et de Lyon sont entrés, jeudi 22 décembre, dans leur septième jour de grève consécutif, le gouvernement a mis sa menace à exécution. Il a fait déployer des effectifs de la police aux frontières (PAF) et de la gendarmerie des transports aériens à la place des grévistes à Roissy, malgré l'hostilité des principaux syndicats de police vis-à-vis de cette décision. Lors du Conseil des ministre, Nicolas Sarkozy avait demandé au gouvernement de prendre "toutes les mesures nécessaires et opportunes" pour mettre fin au conflit.
Interrogé par France 2, Thierry Mariani, le ministre chargé des Transports, a souligné que le recours à la police était "nécessaire", avant d'ajouter : "Il fallait que l'ensemble des Français qui le souhaitent puissent rejoindre leur famille pendant les fêtes de Noël.
Toutefois, bien que le trafic aérien n'ait pas été perturbé par le mouvement des agents de sûreté, le ministre a réaffirmé que "le droit de grève, ce n'est pas forcément paralyser un pays", assurant que celui-ci "est respecté".
S'exprimant devant la presse après la visite d'un centre de logistique des Restos du cœur dans le Val-de-Marne, le chef de l'Etat a appelé "employeurs et salariés à dialoguer" et justifié la décision du gouvernement en affirmant : "Nous ne pouvons pas accepter que qui que ce soit soit pris en otage au moment de partir en vacances."
Le Premier ministre François Fillon a indiqué qu'il souhaitait que la présence de policiers à l'aéroport de Roissy pour suppléer des agents de sûreté grévistes "dure le moins longtemps possible".
Plusieurs figures de l'extrême gauche ont fait le déplacement à Roissy pour soutenir les grévistes. L'ancienne ministre et députée communiste de Seine-Saint-Denis Marie-George Buffet a jugé le recours aux forces de l'ordre "démesuré", tout en qualifiant un tel déploiement de "démonstration de force".
L'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot a jugé "nauséabond" le fait de casser ainsi un mouvement, avant d'ajouter que "le droit de grève est en danger", rapporte Le Monde. Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière, a elle condamné "le fait que le gouvernement empêche les grévistes de se défendre (en) leur faisant du chantage".
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