Face au malaise croissant des jeunes enseignants, le gouvernement a annoncé la création de masters "en alternance"
Cette mesure s'inscrit dans la continuité de la réforme contestée de la formation des professeurs, dite "masterisation", lancée en septembre 2010.Annoncée lundi par le ministre de l'Education nationale Luc Chatel à l'université de Cergy-Pontoise, elle semble viser à corriger le tir après la fin décriée de la formation pratique offerte par les IUFM.
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Cette mesure s'inscrit dans la continuité de la réforme contestée de la formation des professeurs, dite "masterisation", lancée en septembre 2010.
Annoncée lundi par le ministre de l'Education nationale Luc Chatel à l'université de Cergy-Pontoise, elle semble viser à corriger le tir après la fin décriée de la formation pratique offerte par les IUFM.
La réforme a eu pour effet de jeter nombre de jeunes enseignants sans filet devant des classes délèves, sans jamais en avoir fait l'expérience au cours de leur formation. D'où un grand désarroi auprès de ces professeurs.
Très décriée, la réforme des enseignants a élevé le niveau de recrutement de tous les enseignants à master 2 (bac+5), confié leur formation aux seules universités via des masters, et s'est traduite par la disparition de la formation pratique offerte par les IUFM.
Quelques centaines d'enseignants concernés par les masters en alternance
La rentrée prochaine, le dispositif sera lancé dans une trentaine d'universités et huit académies "pilotes" dont celles de Versailles, Lille ou encore Aix-Marseille et visera "quelques centaines d'étudiants", selon le ministre.
Il permettra à ces derniers d'effectuer dès la quatrième année d'études supérieures (master 1) un contrat d'enseignement de trois à six heures par semaine, ou bien d'occuper un poste d'assistant pédagogique à mi-temps, parallèlement à leur formation universitaire. Les deux seront rémunérés, de 3000 à 6000 euros par an dans le premier cas, 560 euros par mois dans le second, et cumulables avec des bourses.
Luc Chatel a aussi affirmé que tous les étudiants ayant obtenu le concours cette année seront affectés à "des postes fixes à temps complet" à la rentrée prochaine, alors qu'en primaire nombreux étaient cette année remplaçants.
Ces mesures s'inscrivent dans la continuité de la très contestée réforme de la formation des professeurs, dite "masterisation", qui a débuté en septembre 2010. Celle-ci a élevé le niveau de recrutement de tous les enseignants à master 2 (bac+5), confié leur formation aux seules universités via des masters, et s'est traduite par la fin de la formation pratique qu'offraient jusque-là les IUFM. Une réforme qui, a plaidé Luc Chatel, "n'est pas la caricature que l'on a pu nous décrire": "Depuis son application, nous n'avons pas eu plus de démissions d'enseignants qu'auparavant."
Pour la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, la réforme a été positive dans la mesure où elle a entraîné la création de stages avant que les étudiants passent les concours: cela "permet d'éviter les désillusions, les déceptions et de confirmer ou d'infirmer si l'on a bien vocation à enseigner".
La déclaration de Luc Chatel selon laquelle les enseignants débutant l'an prochain le feront "sur des postes complets" est une des décisions les concernant figurant dans une circulaire parue jeudi au Bulletin officiel (BO) de l'Education nationale. Selon cette circulaire, en primaire "les écoles les plus difficiles et les postes spécialisés seront évités de même que l'attribution des classes les plus délicates (cours préparatoire par exemple)".
Par ailleurs, l'accueil des enseignants stagiaires fin août va passer de trois à "cinq jours" et comprendra "des formations théoriques à la tenue de classe", afin qu'ils soient mieux préparés à la rentrée.
Réaction syndicale
Malgré ces décisions, le SNUipp-FSU, premier syndicat des écoles, a jugé lundi que le ministère n'avait pas tiré "les enseignements" des difficultés et lacunes mises au jour au cours de la première année de la "masterisation".
Il regrette notamment que le dispositif plaçant les stagiaires en binôme, dans la classe d'un maître expérimenté, de septembre à la Toussaint, soit abandonné. Il se demande aussi comment douze semaines de formation pourront être garanties aux stagiaires pendant l'année, alors que ceux-ci ne seront plus remplaçants et que donc les remplaçants risquent de manquer.
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