Corse : la découverte de la randonnée en kayak

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Article rédigé par France 2 - F. Griffond, A. Burla, P.- E. Thiou, G. Liaboeuf - Édité par l'agence 6Medias
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Certains vacanciers ont choisi de découvrir la Corse en kayak de mer, option bivouac et nuit à la belle étoile. Une aventure de sept jours entre Ajaccio et Sagone : forcément inoubliable.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

De là-haut, les calanques de Piana (Corse-du-Sud) sont un rêve éveillé pour le voyageur. Le rose du granit, le vert du maquis et la mer qui se confond avec le ciel. Les touristes les découvrent en général depuis la route vertigineuse. Mais pour en profiter pleinement, rien ne vaut le kayak de mer et bivouaquer sur des plages désertées.

Il est 6 h 30 du matin, l'heure du réveil. Un bon petit-déjeuner pour prendre des forces. Ces dix touristes, plutôt sportifs, ne se connaissaient pas avant. Ils ont pris la mer il y a trois jours avec leur nourriture bien rangée dans les kayaks. La mer est leur lave-vaisselle.

Premières vagues

8 h 30, il faut y aller. Pour cette journée, des vagues d'1 m 50 sont prévues, ça va beaucoup tanguer. Mieux vaut écouter les consignes de sécurité du moniteur. "Surtout, s'il y a une vague qui arrive, c'est là où je viens mettre un gros coup de paquet bien fort pour percuter la vague", prévient Guillaume de Fierville, moniteur UCPA Cors'Aventure.

Il faut à tout prix réussir à passer les premiers rouleaux. Mission accomplie pour les premiers. Mais quand Gisèle s'élance, on se demande bien comment elle va pouvoir s'en sortir. "Bon, ça va, j'étais assez loin, il y avait de la hauteur. Il n'y a pas la tête qui tape, etc. Mais bon, c'est impressionnant, par contre", avoue-t-elle.

La piscine du Capo Rosso

C'est bon, c'est reparti. Et cette fois, les calanques s'offrent à eux. Avec ces vagues, c'est assez physique. Il ne faut surtout pas se laisser embarquer contre les rochers. Les calanques de Piana ont la particularité d'abriter de nombreuses grottes. Elles ont été creusées dans la roche volcanique. Seuls les kayaks de mer peuvent les approcher au plus près. L'eau n'est pas assez profonde pour des bateaux à moteur.

Midi, c'est l'heure de la pause déjeuner bien méritée. D'un côté les cuistots, de l'autre les nageurs. L'endroit s'appelle la piscine du Capo Rosso. Une eau cristalline et des poissons joueurs. "La plupart des gens, ils vont voir rapidement les calanques et moi, je peux venir là, aller nager et revenir pour manger. C'est prêt. Les copains, ils ont préparé, c'est super", rigole Gisèle.

Une rencontre inattendue

Déjà, il faut s'élancer à nouveau, passer une porte de granit rose et remonter en direction du village de Porto. 18 km en tout jusqu'à l'arrivée, la plage de galets de Ficaghjola. Ici, il faut se faufiler entre les touristes. Mais quand vient le soir, ils redeviennent seuls au monde. Dans la vie, ils sont profs, ingénieurs, agents immobiliers ou cadres. Ici, ils ne sont que des compagnons de voyage.

"C'est une rencontre collective. Et après, c'est aussi, je pense, être en contact avec les éléments et ce sentiment de liberté qu'on recherche tous en faisant de l'itinérance pendant une semaine", estime une vacancière. "J'avais un peu peur de me lancer, de dormir à la belle étoile, d'aller dans des endroits où il n'y a pas tout le confort, la douche, les toilettes, tout ça. Et finalement, c'était une très bonne expérience", ajoute une autre.

Demain, si tout va bien, la mer sera plus douce et accueillante. C'est tout le charme de ce voyage, vivre au rythme des éléments.

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