Incendie en Bretagne : une catastrophe évitée ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par France 2 - J. Poissonnier, C. Wormser, N. Dalaudier, S. Fel, J. Cohen-Olivieri - Édité par l’agence 6Médias
France Télévisions

Jeudi 17 juillet, un feu s'est déclaré dans la forêt de Brocéliande, mais est désormais maîtrisé. Si elle était jusqu'à présent relativement épargnée, la Bretagne tente de s'adapter.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription de l'interview ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Au cœur de la forêt de Brocéliande, un paysage lunaire de fumée et de cendres. 120 hectares de végétation ravagés par les flammes. Depuis vendredi matin, des hélicoptères bombardiers d'eau enchaînent les largages. Au sol, les 300 pompiers mobilisés ont travaillé toute la nuit pour venir à bout de l'incendie. Ils arrosent les sous-bois pour éviter que le feu ne redémarre. Par endroits, le sol est encore très chaud, jusqu'à 120 degrés. Le travail est loin d'être terminé.

"Le point d'attention, de vigilance, c'est de se concentrer sur les zones brûlées qui sont à l'interface avec les zones non brûlées, qui sont soumises au vent et qui pourraient réactiver une reprise de feu à un endroit inadapté vis-à-vis du relief, de la météo ou des conditions du jour", explique le capitaine Maximilien Leboulanger.

La Bretagne doit s'adapter

Jeudi 17 juillet, vers 16 heures, le feu démarre sur la commune de Tréhorenteuc, dans le Morbihan. Sous le regard inquiet des habitants, il progresse rapidement avant d'être fixé à 22h30. Dans le village, vendredi matin, c'est le soulagement. "C'est toujours extrêmement stressant, inquiétant. Et puis, on pense aux dégâts sur la faune et la flore", déplore une habitante. Tous ont encore en mémoire les incendies de l'été 2022. 400 hectares étaient déjà partis en fumée dans la forêt de Brocéliande. Quelques semaines seulement après le drame des Monts d'Arrée, 1 800 hectares ravagés.

La Bretagne n'est plus épargnée par les feux et les pompiers tentent de s'adapter. "C'est quelque chose de nouveau pour nous. Les feux de forêt dans de telles proportions et avec de tels moyens, aussi bien terrestres qu'aériens. Il faut qu'on s'acclimate à travailler avec les avions parce que de toute façon, on devra avoir une lutte aéro-terrestre", explique le commandant Frédéric Claret. Les pompiers vont surveiller les massifs tout le week-end. La pluie attendue vendredi soir sera leur meilleur allié.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.