Éboulement sur la RN90 en Savoie : "Le climat n'est pas fou dans le magasin", s'inquiètent des commerçants avant les arrivées des vacances scolaires

Deux jours après la chute de roches sur la RN90, entre Albertville et Moûtiers (Savoie), la circulation est encore très compliquée pour accéder aux stations de la Tarentaise. À une semaine du début des vacances scolaires de la zone B, ces difficultés inquiètent les commerçants des stations.

Article rédigé par franceinfo
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L'éboulement pris en photo samedi 1er février 2025 par un automobiliste sur la RN90. (JEAN-JACQUES BOUVIER - RADIO FRANCE)
L'éboulement pris en photo samedi 1er février 2025 par un automobiliste sur la RN90. (JEAN-JACQUES BOUVIER - RADIO FRANCE)

Il va falloir patienter avant le retour à normale sur la route des pistes, en Savoie. Après l'éboulement rocheux de trois blocs depuis le sommet de la falaise, à 200 mètres de haut, samedi 1er février, la circulation reste difficile vers les stations de la Tarentaise, au surlendemain d'un éboulement sur la principale route d'accès qui a paralysé le trafic et poussé des centaines d'automobilistes à s'arrêter dans les hébergements d'urgence proposés dans plusieurs villes de Savoie.

Sur franceinfo, lundi 3 février, Hervé Gaymard, président du département de la Savoie, espère rouvrir la RN90 "le plus rapidement possible". "Nous avons déjà commencé de dégager les rochers qui sont sur la route. Environ un quart de ce qui est tombé a déjà été dégagé. Il faut qu'on poursuive le plus rapidement possible ces travaux pour ouvrir le plus rapidement possible", explique Hervé Gaymard à moins d'une semaine de l'arrivée des premiers vacanciers. D'ici là, tous les skieurs doivent emprunter le tunnel de Ponserand pour accéder aux stations.

"On se fait crier dessus"

Reste qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle à cinq jours du début des vacances scolaires de la zone B : 35 000 véhicules sont attendus dès samedi 8 février en montée sur la RN90 pour le début des vacances scolaires.

Or, dans les stations savoyardes, il faut déjà composer avec quelques clients sur les nerfs, après avoir passé des heures bloquées sur la route. "Le climat n'est pas fou dans le magasin", explique Hugo, assistant-manager chez Ski Republic, à La Plagne. "On se fait crier dessus. Ce n'est pas de notre faute, ce n'est pas celle des clients... Ce n'est de la faute de personne", philosophe-t-il.

Une tension et des arrivées au compte-goutte qu'il va falloir gérer dans les prochains jours, selon Gilles, patron du magasin Freeski, à Méribel. "Tout le monde va finalement arriver, mais en décalé, relativise-t-il. Tout le monde passe par cette route-là : il y a les aéroports, Genève, Lyon, les autoroutes..."

"La semaine prochaine, il y aura trois fois plus de trafic" 

Néanmoins, le gérant de Freeski n'est pas alarmiste. "Attention, on a quand même bien travaillé, il y a quand du monde" à Méribel. Son inquiétude porte surtout sur l'arrivée des vacanciers : "La semaine prochaine, il y aura trois fois plus de trafic" sur la RN90. "Je ne sais pas comment ils vont faire", s'interroge Gilles.

Tous les professionnels de la montagne font de leur mieux pour que la montagne continue à gagner les cœurs, promet Simon, directeur adjoint de l'hôtel Araucaria, au pied des pistes, à La Plagne. Il faut s'adapter avec "certaines choses que l'on décale. Notamment les horaires du restaurant", explique-t-il. Avant de donner un exemple : "S'il faut cinq heures pour un transfert depuis l'aéroport, on va en prévoir neuf..."

Même mot d'ordre pour les taxis qui avancent certains départs de plusieurs heures, quitte à partir tôt le matin pour éviter trop de bouchons et des annulations de séjour. De son côté, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, incite, ceux qui le peuvent, à anticiper leurs déplacements.

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