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Eboulement en Savoie : "On n'est pas serein quand on doit prendre cette route-là", confie une automobiliste

Depuis l'éboulement spectaculaire survenu dimanche à Saint-André, le trafic ferroviaire est interrompu dans la vallée de la Maurienne, avec une déviation qui complique la vie des habitants.

Christophe Vincent

Radio France

Publié le 29/08/2023 11:32

Temps de lecture : 2min

L'impressionnant éboulement en Maurienne le 27 août 2023. (CLEMENT BEAUNE / TWITTER)

Dernière gare avant la frontière, Modane occupe une position stratégique. D'où le préjudice pour les commerçants après l'impressionnant éboulement qui s'est produit sur la commune de Saint-André, en Savoie, dimanche, vers 17h15. Environ 700 m3 de blocs rocheux se sont alors détachés de la montagne, sans faire de blessé.

>> VIDEO. Savoie : les images de l'impressionnant éboulement en Maurienne

Conséquence : la circulation ferroviaire est interrompue entre la France et l’Italie au niveau de la Maurienne "au moins jusqu'au mercredi 30 août inclus", peut-on lire sur le site de la SNCF, quand la route départementale 1006 ainsi que l'autoroute A43 restent fermées dans les deux sens de circulation, au niveau de l'éboulement "pour une durée indéterminée", selon la préfecture.

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"On ne sait pas comment faire !"

En quête d'un taxi devant la gare de Modane, Joseph se souviendra, lui, longtemps de son retour d'Italie. "À Milan, on devait prendre un train. Ce train a été annulé et ils nous ont fait faire un cinéma abominable. Ils nous ont dit de venir à Venise, de changer de train là-bas pour arriver ici... Et maintenant, de là pour aller à Chambéry, on ne sait pas comment faire ! On n'a aucune information ! Soi-disant, nous allons être remboursés, mais on sait encore pas quand et comment", s'agace-t-il.

Cette déviation par la montagne retarde les automobilistes, comme Nathan et Émilie, travailleurs saisonniers. "On sent que les gens s'énervent un peu parce que ça leur fait perdre du temps. Il y a plus de risques d'accident", note le premier. "On a compris que ça allait encore continuer à s'ébouler et ça perturbe plus psychologiquement. On n'est pas serein quand on doit prendre cette route-là. Il y a quelqu'un qui était mort d'un caillou qui était tombé, il y a déjà 40 ans. Il y a une plaque et à chaque fois que je prends cette route, je la vois..."

Enfin, Patrick, un restaurateur, lui, se demande comment la situation va évoluer les prochains jours. "D'habitude, on a la clientèle du train. Comme c'est coupé, il y a moins de monde... En principe, on est livré le mercredi. Je pense qu'avec la déviation, il n'y aura pas de problème. J'espère, du moins", confie-t-il. De nombreux routiers ont en effet déjà fait demi-tour vers le tunnel du Mont-Blanc, au prix d'une longue attente, pour éviter la zone.