Cet article date de plus de neuf ans.

A Béthune, des professeurs paient le loyer d'un étudiant sans argent

Une association d'étudiants s'est chargée de trouver un logement à cet élève de l'IUT de chimie.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 02/02/2016 16:33 Mis à jour le 02/02/2016 17:17

Temps de lecture : 2min

La faculté des sciences appliquées de l'université d'Artois sur le campus universitaire de Béthune (Pas-de-Calais). (GOOGLE STREET VIEW)

Depuis cinq mois, Lamine Cissé étudie la chimie à l'IUT de Béthune. Et depuis cinq mois, cet étudiant sénégalais tente de "survivre" dans le Pas-de-Calais. Car le jeune homme s'est très vite retrouvé livré à lui-même, sans argent. Des professeurs et des étudiants de son université se sont cotisés pour lui permettre de poursuivre ses études dans de meilleures conditions, raconte La Voix du Nord, lundi 1er février.

Lamine Cissé a raconté au quotidien régional son premier jour d'étudiant à Béthune : "J’ai passé la journée à l’IUT car je n’avais pas d’autre endroit où aller. Le soir-même, un professeur m’a emmené au Crous. On m’a trouvé une chambre en urgence pour 5 jours, à 15 euros la nuit."

"Je mange une fois par jour, le soir"

Le lendemain, l'Association des étudiants internationaux (Adeia) lui est venu en aide. Elle lui a ouvert un compte en banque, lui a signé un contrat avec une mutuelle étudiante, lui a trouvé un logement à Arras –parce que Béthune est au-dessus de ses moyens– et a même organisé son déménagement. La caution et le loyer de son appartement ont été payés par des professeurs du département chimie. Les enseignants offrent aussi régulièrement de la nourriture à Lamine.

L'avenir est cependant loin d'être rose pour l'étudiant sénégalais, qui ne peut prétendre aux bourses universitaires, précise le journal. "Je mange une fois par jour, le soir, quand je rentre chez moi. Le resto Crous, c’est trop cher à mon niveau, confie-t-il. Même si je me demande encore comment je vais payer mon prochain loyer, si Adeia n’existait pas et si les profs n’avaient pas été là, je ne sais pas ce que je serais devenu", reconnaît-il, avant de conclure : "Pour finir mes études ici, il va falloir que je trouve un job étudiant."