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Youssouf Fofana a agressé un surveillant à la prison de Condé-sur-Sarthe

Détenu dans cette prison de l'Orne, l'ancien chef du "gang des barbares" a agi avec un codétenu.

franceinfo

France Télévisions

Publié le 19/06/2014 07:51 Mis à jour le 19/06/2014 08:08

Temps de lecture : 2min

Youssouf Fofana, arrêté à Abidjan (Côte d'Ivoire) le 4 mars 2006, est conduit dans un avion que le ramène en France où il va être jugé pour le meurtre d'Ilan Halimi.  (ISSOUF SANOGO / AFP FILES) — Youssouf Fofana, arrêté à Abidjan (Côte d'Ivoire) le 4 mars 2006, est conduit dans un avion que le ramène en France où il va être jugé pour le meurtre d'Ilan Halimi. (ISSOUF SANOGO / AFP FILES)

Ce n'est pas la première fois que le détenu Youssouf Fofana s'en prend au personnel pénitentiaire. Le Parisien.fr révèle, jeudi 19 juin, que l'ancien chef du "gang des barbares", à l'origine de la mort d'Ilan Halimi en 2006, a agressé deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), avec un codétenu.

"Lors de l'extraction de sa cellule, un prisonnier s'en est pris violemment à un gardien. Fofana est venu à la rescousse, le touchant avec un morceau de plastique, rapporte le site du quotidien. Un des surveillants a été hospitalisé pour des examens qui n'ont a priori rien révélé."

Une peine alourdie de quatre ans vendredi

Youssouf Fofana, 33 ans, a été condamné une première fois en juillet 2009 à la prison à perpétuité avec une peine de sûreté de vingt-deux ans pour le meurtre d'Ilan Halimi. Ce jeune homme juif avait été torturé en 2006 durant plusieurs semaines dans une cave, dans une cité de Bagneux (Hauts-de-Seine), avant d'être abandonné agonisant au bord d'une voie de RER.

Mais depuis cette condamnation, sa peine a été alourdie à plusieurs reprises. Vendredi, la Cour d'appel de Caen (Calvados) l'a condamné à quatre ans de prison supplémentaires pour des faits similaires, rapporte France 3 Basse-Normandie. Il répondait de deux agressions perpétrées sur des surveillants en décembre 2013 et en février : la première fois avec des armes artisanales, puis avec une brosse à dent affûtée, précise Le Parisien, qui parle d'un prisonnier "toujours insolent". Il avait été jugé une première fois le 19 février. A l'énoncé du verdict, il avait alors déclaré : "Prendre encore dix ans, ça ne me dérange pas !"

En février 2013, il avait par ailleurs été condamné par le tribunal correctionnel de Moulins (Allier) à sept ans de prison supplémentaire s pour apologie d'un acte de terrorisme, provocation à la discrimination raciale et pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement biologique.