Valeur de l'or en hausse : les bijoutiers craignent une montée des braquages

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Article rédigé par France 2 - J. Poissonnier, A. Ployer, C. Guttin, M-A. Belderrain, C. Kenck, L. Krikorian, A. Lus-Descombes, J. Laurent-Kaysen, F. Cardoen. Édité par l'agence 6Medias
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Alors que l'or ne cesse de prendre de la valeur, avec un prix de 108 000 euros le kilos, lundi 6 octobre, les bijoutiers redoublent de vigilance. Mais la sécurité a un coût que tous ne peuvent pas se permettre.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Des voleurs armés entrent dans une bijouterie, frappent le gérant et détruisent la vitrine à coups de marteau avant de se servir : des braquages spectaculaires, souvent violents et minutieusement préparés. Sur d'autres images, un faux client avec une canne et un masque sort une arme.

Face aux braquages à répétition, les bijoutiers et vendeurs d'or tentent de se protéger. À Paris, Richard Hollner, bijoutier, place de faux objets en vitrine : "Vous pouvez il y a écrit "spécimen", ce sont des briquettes en laiton doré. Si on devait avoir la même chose en or, ça représenterait un peu plus de 20 000 euros." À côté, il y a de fausses pièces. Une stratégie de dissuasion, car il a déjà été victime d'un braquage : "J'ai sans doute développé encore un peu plus de vigilance. Mais encore une fois, vous savez, la peur n'éloigne pas le danger".

Ne plus garder l'or en boutique

L'inquiétude des bijoutiers, à mesure que l'or gagne de la valeur : 10 200 euros le kilo il y a 20 ans, contre plus de 108 000 euros aujourd'hui, soit dix fois plus. Pour se protéger, les commerçants doivent investir. Des contraintes qui découragent certains bijoutiers, selon le Général Morel, référent sûreté de l'Union UFBJOP : "Des primes d'assurance qui ont augmenté, l'obligation d'avoir un sas de sécurité, une porte qui est verrouillée, des caméras avec un enregistrement. Autant de choses que les petits commerces familiaux n'ont pas pu suivre et ont préféré fermer boutique."

Certaines enseignes ont adopté une autre technique : ne plus avoir aucun stock en magasin. Tout fonctionne par commande. L'or se trouve dans un autre lieu tenu secret. "Ce sont des bijoux qui ont été achetés dans la journée et qui partiront dans la journée pour être évacués. Quand on n'a pas grand-chose à voler, on ne prend pas de risque, tout simplement", souligne Laurent Schwartz président du Comptoir national de l'or. En France, le vol avec violence est puni de dix ans d'emprisonnement.

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