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Un médecin parisien suspecté d'avoir vendu des certificats médicaux à des migrants

Un patient étranger en situation irrégulière a témoigné avoir versé des sommes en espèces contre un certificat de complaisance, indique l'AP-HP. Le praticien a été suspendu.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 10/05/2016 14:44 Mis à jour le 10/05/2016 15:24

Temps de lecture : 2min

L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, en juillet 2014. (IMAGE POINT FR / BSIP / AFP)

Un médecin de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière a été suspendu de ses fonctions, a annoncé l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, mardi 10 mai. Il est suspecté d'avoir vendu des certificats médicaux de complaisance à des migrants. En effet, ce document permet "d'initier la procédure de demande de titre de séjour pour raisons de santé", explique le communiqué de la direction des hôpitaux parisiens. Le signalement a été effectué par le bénévole d'une association d'aide aux migrants.

"Un patient étranger en situation irrégulière bénéficiaire de l'AME (Aide médicale de l'Etat) a rapporté avoir versé à plusieurs reprises des sommes d'argent en espèces", ajoute l'AP-HP. Le patient a également expliqué "avoir été mis en contact avec ce médecin par un intermédiaire et que de nombreuses autres personnes bénéficiaient de ce système". A la suite de ce témoignage, la direction des hôpitaux a "signalé" les faits à la justice. D'autres patients pourraient être concernés.

Suspension de fonction décidée par l’#APHP à l’encontre d’un praticien https://t.co/mV5drB72bx
— AP-HP (@APHP) 10 mai 2016

"La probité requise d'un médecin" mise en cause

Praticien hospitalier à temps plein, le médecin a été relevé le 10 mai de ses fonctions à titre conservatoire. Une procédure disciplinaire "sera engagée", les faits ayant également été signalés au Conseil de l'ordre compétent, indiquent le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, et le directeur des hôpitaux universitaires de la Pitié Salpêtrière-Charles Foix, Serge Morel.

Ce type de décision "reste très rare", souligne la direction. "L'ensemble de ces faits, s'ils étaient confirmés, constituent des fautes lourdes que l'AP-HP ne peut tolérer en son sein. Ils mettent notamment en cause la probité requise d'un médecin au plan de sa déontologie professionnelle."