Un crâne humain découvert sur une plage bretonne fait ressurgir l'affaire Godard
C'est dans la même baie de Saint-Brieuc que le médecin et sa famille ont été vus pour la dernière fois en 1999. Mais aucun lien avec l'affaire n'a encore été confirmé, selon le parquet.
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Le crâne humain retrouvé par des promeneurs, dimanche 24 novembre, sur une plage de Plérin (Côtes-d'Armor), n'appartient pas à "quelqu'un qui aurait disparu dans les semaines passées." Pour le procureur de la République à Saint-Brieuc, Gérard Zaug, "le réflexe est de penser à l'affaire Godard".
Si rien, à ce stade, ne permet d'accréditer cette hypothèse, le crâne a été transmis à l'institut médico-légal de Nantes à des fins d'expertise ADN, indique France 3 Bretagne mardi. Les résultats pourraient relancer cette enquête close en septembre 2012 par le parquet de Saint-Malo, faute de charges et de pistes exploitables à l'issue de treize années d'enquête.
"Si c'est [le crâne] du docteur Godard, on le saura assez vite. Mais nous sommes pour l'instant dans le domaine du fantasme", a souligné Gérard Zaug. Pourquoi, alors, évoquer cette affaire mystérieuse ?
Parce que la zone géographique correspond
Le dernier signe de vie du médecin de 44 ans et des deux enfants du couple, Camille, 6 ans et Marius, 4 ans remonte au 2 septembre 1999. La famille, partie en croisière, est contrôlée par les douanes en baie de Saint-Brieuc, à bord d'un bateau loué la veille à Saint-Malo.
Trois jours plus tard, l'annexe du voilier est aperçue à la dérive. A l'intérieur, un blouson et un chéquier appartenant à Yves Godard, médecin établi à Tilly-sur-Seulles (Calvados). Sa camionnette est retrouvée abandonnée et maculée du sang de sa femme, Marie-France Godard.
Des traces de sang seront aussi décelées au domicile familial. Une information judiciaire est ouverte contre Yves Godard pour homicide volontaire sur sa femme et un mandat d'arrêt international est lancé.
Parce qu'il y a eu d'autres découvertes macabres
Le corps de l'épouse du docteur Godard n'a jamais été retrouvé. En revanche, l'enquête sur ce drame a été rythmée par des découvertes macabres. Le 6 juin 2000, un chalutier avait ainsi remonté du fond de la baie de Saint-Brieuc le crâne de la petite Camille.
En septembre 2006, un tibia et un fémur appartenant au père avaient été retrouvés par un bateau de pêche au large de Roscoff, dans le Finistère.
En outre, la mer a rejeté de nombreux biens appartenant au médecin et à sa famille : une carte d'assuré social, des documents, un gilet de sauvetage, des documents et des vêtements.
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