Trafic d'animaux : cinq mises en examen
Cinq personnes, dont deux gérants d'animaleries parisiennes et deux vétérinaires, ont été mis en examen jeudi soir dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'animaux domestiques.
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Cinq personnes dont deux gérants d'animaleries parisiennes et deux vétérinaires ont été mis en examen jeudi soir par un juge d'instruction, soupçonnés d'avoir pris part à un trafic d'animaux domestiques. Mardi, 154 chiens et 65 chats avaient été saisis dans des animaleries du quai de la Mégisserie à Paris et remis à la cellule anti-trafic de la SPA.
Conformément à ce qui a été requis par le parquet de Paris, qui a ouvert en mai 2013 une information judiciaire notamment pour "travail dissimulé ", "tromperie ", ou "introduction sur le territoire national d’animaux vivants non conforme aux conditions sanitaires ou de protection ", les deux gérants ont été mis en détention provisoire.
Ils sont soupçonnés d'avoir fait venir des animaux d'Europe de l'Est pour les revendre plus chers et avec de faux certificats servant à cacher leur état de santé réel. Julien Soubiron, responsable de la cellule anti-trafic de la SPA explique : "Un chien acheté 150 euros en Hongrie était revenu à Paris 10 fois le prix, avec un faux certificat vétérinaire ". Des chiots, légalement trop jeunes, ont aussi pu être proposés à la vente grâce à ces faux certificats.
Les vétérinaires qui sont soupçonnés d'avoir établi ces papiers auraient aussi passé sous silence certains risques comme la rage, et risquent d'être interdits d'exercer.
Un dossier historique
L'enquête sur ce trafic du quai de la Mégisserie ne date pas d'hier. Elle a démarré il y a plus de deux ans, après de nombreuses plaintes de clients dont les animaux, parfois malades ou aux pattes cassées, étaient morts quelques semaines seulement après avoir été achetés dans l'un de ces magasins. Pour Julien Soubiron, il s'agit d'un "dossier historique" de la SPA. Elle demande par ailleurs la fermeture définitive de ces magasins.
Quatre des sept animaleries mises en cause dans l'enquête appartiennent au même propriétaire, Jean-Pierre Lieuvin. En 2006, il avait été condamné à 5.000 euros d'amende et à une interdiction temporaire d'exerer un métier en relation avec l'élevage pour mauvais traitements et possession d'espèces interdites. Cinq ans plus tôt, un élevage de chiens tenus dans de très mauvaises conditions avait été découvert dans un château lui appartenant.
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