Meurtre de policiers à Magnanville : où en est l'enquête ?
Trois proches du tueur sont en garde à vue, dont deux ont déjà été condamnés, comme lui, en 2013, pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes" dans le procès d'une filière jihadiste entre la France et le Pakistan.
Les enquêteurs tentent de reconstituer le drame qui s'est déroulé au domicile d'un couple de policiers, à Magnanville (Yvelines), lundi 13 juin. L'assassin, Larossi Abballa, déjà condamné pour des activités terroristes, a déclaré avoir tué le couple au nom du groupe Etat islamique (EI). La police fait donc face à une attaque jihadiste inédite en France, visant des cibles individuelles à leur domicile.
Francetv info reprend les principaux éléments de l'enquête.
Abballa connaissait le commandant de police
"Il était venu chez moi, maintenant, c'est moi qui vais chez lui", a déclaré Larossi Abballa au policier du Raid qui tentait de négocier avec lui, selon les informations de France 2. Tout laisse penser que le tueur et le commandant Jean-Baptiste Salvaing se connaissaient. En effet, le policier avait fait toute sa carrière dans les Yvelines. Et Larossi Abballa a grandi et vécu toute sa vie dans le département, où il était connu de la police, d'abord pour des délits, puis dans une enquête sur une filière jihadiste.
Trois proches d'Abballa en garde à vue
Trois membres de l'entourage du meurtrier ont été entendus par les enquêteurs, mardi. Selon les informations de France 3, deux d'entre eux étaient des co-prévenus de Larossi Abballa, condamnés en même temps que lui en septembre 2013, dans le procès d'une filière jihadiste entre la France et le Pakistan. Il s'agit du Français Charaf-Din Aberouz et du Franco-marocain Saad Rajraji. Tous deux avaient écopé de cinq ans d'emprisonnement. Dans cette affaire, Larossi Abballa avait été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis et mise à l'épreuve. La troisième personne gardée à vue "fait partie de son entourage récent", assure France 3.
Larossi Abballa savait qu'il visait des policiers
Lors des négociations avec le Raid, Larossi Abballa a déclaré avoir "répondu à un communiqué d'un émir de l'Etat islamique qui demandait, de 'tuer des mécréants, chez eux avec leur famille'", a indiqué, mardi, le procureur de Paris François Molins, au cours d'une conférence de presse. Le meurtrier a aussi "indiqué connaître la qualité de policier de la victime et menacer de tout faire sauter si les policiers investissaient les lieux", a-t-il ajouté.
L'assaillant a tué le commandant Jean-Baptiste Salvaing, de plusieurs coups de couteau, devant chez lui, avant de se retrancher au domicile de sa victime, dans un quartier pavillonnaire de Magnanville. Après l'assaut, les policiers ont découvert dans la maison le corps de sa compagne, Jessica Schneider, également fonctionnaire de police. Le fils du couple, âgé de 3 ans, a été retrouvé physiquement indemne, mais "dans un état de sidération".
Il a laissé une "liste de cibles"
Au domicile des victimes toujours, les enquêteurs ont trouvé une "liste de cibles". Certaines sont nommées, parmi lesquelles des personnalités publiques, des journalistes, des rappeurs. D'autres sont désignées par leur profession : surveillants de prisons, policiers et maires de communes. Trois téléphones et trois couteaux, dont un ensanglanté, ont également été retrouvés.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter