Militaire poignardé à la Défense : "Il y avait une volonté de tuer "
"On a voulu tuer un militaire parce qu'il était militaire", a déclaré le ministre de la Défense après l'agression d'un militaire en mission vigipirate par un homme qui a pris la fuite.
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Est-ce un acte terroriste ? Un militaire en tenue, en mission vigipirate dans le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine) a été attaqué à la gorge, samedi 25 mai en fin d'après-midi. Un homme s'est jeté sur le soldat en lui portant des coups de couteau ou de cutter à la gorge, selon une source policière contactée par francetv info. L'agresseur a pris la fuite. Les autorités redoutent un un acte délibéré de nature terroriste. Voici les différentes informations que nous avons à propos de ce drame.
Ce que l'on sait des circonstances
Le militaire blessé, le première classe Cédric Cordier, 23 ans, issu du 4e régiment de chasseurs de Gap, était en tenue, participant à une patrouille mixte classique armée-police de trois hommes, lorsqu'il a été agressé, vers 17 h50. Il se trouvait dans la "salle d'échange" de la Défense, lieu de transit souterrain entre les accès aux transports en commun et les commerces, nombreux dans ce quartier d'affaires.
Selon le procureur de Nanterre, Robert Gelli, le militaire a été frappé par derrière par un homme qui lui a porté un coup au niveau de la nuque. Le procureur a évoqué "une arme blanche", sans préciser s'il s'agissait d'un couteau ou d'un cutter.
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Cette zone, équipée d'escalators, est très fréquentée, en particulier le weekend, ce qui pourrait expliquer que l'agresseur ait pu se fondre facilement dans la foule. Le militaire a été soigné sur place par les pompiers, avant d'être hospitalisé. Ses jours ne sont pas en danger. La brigade criminelle est saisie de l'enquête.
Qui est l'agresseur ?
L'agresseur "est parti sans dire un mot", a précisé le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre-André Peynel. Selon les tout premiers éléments de l'enquête, qui restent à confirmer, l'agresseur était grand, environ 1 mètre 90, il portait une barbe, un pull et un pantalon noirs. Le Parisien ajoute que l'homme portait un "blouson noir et une djellaba de couleur claire", une information qui n'a pas été confirmée par les autorités.
Les militaires, cibles privilégiées des terroristes ?
Cette agression intervient trois jours après le meurtre mercredi à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes radicaux, avec lequel aucun lien n'a toutefois été établi à ce stade par les enquêteurs. Toutefois, le procureur de Nanterre Robert Gelli a indiqué que le parquet antiterroriste de Paris avait repris l'affaire. "A ce stade", aucun lien n'est établi avec le meurtre à Londres d'un soldat britannique, mais "nous devons regarder toutes les hypothèses", a déclaré samedi le président de la République François Hollande, interrogé à Addis Abeba, en Ethiopie.
"Il y avait une volonté de tuer (..) On a voulu tuer un militaire parce qu'il était militaire", a expliqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, après s'être rendu à l'hôpital à Clamart au chevet du soldat blessé, dont les jours ne sont pas en danger. Et le ministre a ajouté : "Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances exactes de l'agression, ni même la personnalité de l'agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses et nous n'en négligeons aucune". "Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et moi-même, chacun dans nos domaines, nous poursuivons une lutte implacable contre le terrorisme et contre tout acte qui remettrait en cause notre sécurité", a-t-il précisé.
"Il y a des éléments, la violence soudaine de l'attaque, qui pourraient laisser penser que cela pourrait avoir une forme de comparaison avec ce qui s'est passé à Londres", a estimé samedi soir le ministre de l'Intérieur sur France 2. "Mais à ce stade, très honnêtement, soyons prudents, maintenons la vigilance et celle des forces de l'ordre, de nos services de renseignement et faisons tout pour en savoir plus pour appréhender cet individu qui, incontestablement, voulait tuer ce soldat qui heureusement est aujourd'hui à l'hôpital et ses jours ne sont pas en danger", a ajouté Manuel Valls.
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