Surveillance des réseaux sociaux et lutte contre la haine en ligne : "Ce qui manque le plus, c'est l'application des lois qui existent déjà" selon l’association e-Enfance
Pour Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance pour la lutte contre le cyberharcèlement, "il faut une coopération encore plus forte des plateformes de réseaux sociaux".
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Une semaine après l'assassinat de Samuel Paty, le gouvernement a annoncé vendredi 22 octobre vouloir renforcer son projet de loi contre le séparatisme, en sanctionnant ceux qui publient, notamment en ligne, des informations personnelles "mettant en danger la vie d'autrui". Le Premier ministre a aussi indiqué que "la surveillance des réseaux sociaux et la lutte contre la haine en ligne seront intensifiées" avec un renforcement de la plateforme Pharos.
"Il ne s'agit pas réellement d'un vide juridique, ce qui manque le plus c'est l'application des lois qui existent déjà, et la capacité de les appliquer systématiquement", a réagi Justine Atlan, directrice de l’association e-Enfance pour la lutte contre le cyberharcèlement.
La plateforme Pharos a des moyens qui sont absolument ridicules par rapport à la quantité de données à traiter
Justine Atlanà franceinfo
Outre le manque de coopération des plateformes de réseaux sociaux, Justine Atlan pointe aussi leur manque de connaissance du droit français : "Les services de modération sont très rarement installés en France, donc ils n'ont pas une maîtrise absolue des lois françaises mais aussi du contexte. Parce qu'on sait que sur internet, le contexte de vos propos ou de votre vidéo est très importante pour apprécier leur légalité ou leur illégalité", explique-t-elle.
Quant aux services publics français dédiés au contrôle de la légalité des contenus sur internet, la directrice de l'association e-Enfance regrette leur manque de moyens. Le renforcement de la plateforme Pharos annoncé par le Premier ministre est donc une bonne nouvelle pour Justine Atlan : "Cela fait des années qu'on demande cette aide et elle est vraiment bienvenue. Maintenant, ça ne va pas tout résoudre non plus parce qu'il manque des moyens au niveau de la justice pour traiter les plaintes également. On incite beaucoup les citoyens à aller porter plainte pour des infractions dans la sphère numérique. Mais dans la réalité, c'est que très souvent, leurs plaintes ne sont pas prises en compte ou gérées correctement", regrette-t-elle.
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