Hommage à Samuel Paty : les élèves du collège du Bois d'Aulne appréhendent les commémorations
Deux cérémonies sont prévues au collège du Bois d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait Samuel Paty. La première, entre enseignants et élèves, doit se dérouler en fin d'après-midi. La seconde aura lieu samedi.
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Le retour de la police devant leur établissement, les caméras de télévision aux alentours... Autant de choses dont les élèves du collège Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, se seraient bien passés. Replonger dans ces souvenirs aujourd'hui reste évidemment éprouvant. "C'est dur de se dire qu'on se rapproche de la date, confie Talia, en classe de 3e. On a tous repleuré, c'est vraiment dur." Samuel Paty, assasiné il y a un an par un terroriste, était son professeur principal. Après le drame, Talia se souvient avoir déposé tous les jours des bougies devant le collège. La disparition de son enseignant est encore là, quelque part dans son esprit. "J'y ai repensé bien sûr, raconte la collégienne, quand c'était son anniversaire, ça a fait remonter des choses. C'était très triste de voir ses photos."
"J'ai eu du mal à arrêter de pleurer quand j'en parlais. Bien sûr je m'en souviendrai toute ma vie, même si ça n'aura peut-être plus le même impact. C'est trop traumatisant."
Talia, en classe de 3e, ancienne élève de Samuel Patyà franceinfo
L'adolescente de 14 ans ne sait pas vraiment comment elle va gérer son émotion, pendant ces hommages. Deux cérémonies sont prévues au collège du Bois d'Aulne. La première vendredi 15 octobre dans l'après midi, entre enseignants et élèves. La seconde samedi, un an jour pour jour après la mort de Samuel Paty, avec professeurs, élèves, mais aussi quelques parents et des officiels, dont le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. En classe, Talia a préparé un poème à lire. "Un an après nous rendons hommage à ce qui a été des plus cruel, recite-t-elle. Notre professeur nous manque."
Solidarité au collège
Son amie, Rose, va aussi assister aux cérémonies. Une sorte d'envie, de besoin, explique la jeune fille. "J'appréhende, mais je suis quand même contente qu'il y ait un hommage, dit-elle, On essaye de faire face et il serait fier qu'on continue et qu'on ne se laisse pas abattre." Rose ressent encore de la tristesse, mais aussi de la colère face à l'assassinat. Dans son esprit, il y a une image qu'elle retient, juste avant la mort de Samuel Paty. "Il allait en cours, il m'a regardée, je l'ai regardé et on s'est souri. Et il est parti...C'est vraiment la dernière image qui me touche le plus et qui m'a fait le plus de mal."
Depuis cette date, Rose s'est largement éloignée des réseaux sociaux. Elle ne poste plus grand chose de peur "des conséquences parfois imprévisibles", raconte-t-elle. Ce que retiennent aussi ces jeunes, c'est la solidarité à l'intérieur du collège depuis un an. "Par rapport aux professeurs, comme ils vont bien, nous on se sent bien, explique Albine, 13 ans, en 4e cette année. Je trouve que c'est important de bien s'entendre avec eux." Malgré ce traumatisme, encore très présent, aucune de ces élèves n'a jamais imaginé quitter le collège.
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