Cet article date de plus de quatre ans.

Alpes-Maritimes : une école maternelle renommée en hommage à Samuel Paty, des parents d'élèves s'inquiètent

Le nouveau nom de l'école en hommage à l'enseignant assassiné par un terroriste islamiste en octobre 2020 doit être dévoilé vendredi.

franceinfo - avec France Bleu Azur

Radio France

Publié le 15/07/2021 19:02

Temps de lecture : 1min

Une photo de Samuel Paty lors de la marche blanche en son honneur, mardi 20 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). (NICOLAS PORTNOI / HANS LUCAS / AFP)

Une école maternelle azuréenne va prendre vendredi 16 juillet le nom de Samuel Paty, en hommage à l'enseignant assassiné par un terroriste islamiste le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (Val-d'Oise), indique jeudi France Bleu Azur. Le maire Les Républicains de Cap d'Ail (Alpes-Maritimes), Xavier Beck, a souhaité renommer l'école maternelle Saint-Antoine pour que "le nom de Samuel Paty soit inscrit dans le marbre" et parce qu'"on ne peut plus se satisfaire de simples minutes de silence".

"J'ai un peu peur à cause de tous les attentats"

Une cérémonie de dévoilement de la nouvelle plaque de l'école est prévue vendredi à 16h30, en présence de la sœur de la victime, Mickaëlle Paty. Ce nouveau nom de l'école inquiète des parents d'élèves qui craignent que l'établissement devienne une cible des terroristes. "L'école de Cap d'Ail n'a rien à voir avec ce pauvre Samuel Paty", déplore Pamela, une des mères de l'école. "J'ai un peu peur à cause de tous les attentats, les menaces... En plus, l'école n'est pas sécurisée." Cyril "réfléchit" lui à inscrire ses enfants ailleurs alors que certains parents ont déjà "changé leur enfant d'école".

La décision de ce changement de nom de l'école Saint-Antoine avait été votée en conseil municipal le 23 octobre dernier. Seuls les quatre élus d'opposition avaient voté contre parce que "la religion et la politique n'ont pas leur place dans une école", selon un des élus, Romain Pommeret. "Le conseil municipal a été réuni une semaine après l'attentat, tout le monde était encore dans l'émotion, il n'y a aucun dialogue."