Radouane Lakdim "allait être mis en veille" car "personne ne pensait qu'il allait y avoir une attaque précoce", selon Gérard Collomb
Invité sur France Inter mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a assuré que l'auteur de l'attentat de Trèbes ne montrait aucun signe d'un passage à l'acte.
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé mercredi 28 mars sur France Inter qu'il n'y avait pas eu de dysfonctionnements dans le suivi, par les services de renseignement, de l'auteur de l'attentat de Trèbes, qui ne montrait aucun signe d'un passage à l'acte. Le ministre de l'Intérieur a également confirmé que la DGSI envisageait de mettre en veille la surveillance de Radouane Lakdim, qui avait été convoqué quelques jours avant son passage à l'acte à un entretien administratif. "Non, il n'y a pas eu de dysfonctionnements", a martelé Gérard Collomb, après avoir confirmé que les services de renseignements étaient sur le point d'alléger la surveillance de l'auteur de l'attentat de Trèbes, inscrit au fichier FSPRT.
Les services de surveillance envisageaient d'alléger le dispositif
Quelques temps avant son passage à l'acte, Radouane Lakdim avait reçu une convocation de la DGSI pour un entretien administratif, a également confirmé le ministre de l'Intérieur. "Il allait être mis en veille, comme on en met beaucoup en veille", a dit Gérard Collomb, indiquant que le comportement de Radouane Lakdim avant l'attentat n'avait pas été perçu comme inquiétant. Au contraire, les services de surveillance envisageaient d'alléger le dispositif le concernant.
"Un examen [de son cas] a été fait par le GED, le groupe d'évaluation départemental. Toutes les écoutes qui avaient étaient réalisées, et même les sources humaines qui étaient près de lui, montraient que finalement personne ne pensait qu'il allait y avoir une attaque précoce", a expliqué Gérard Collomb, qui a ensuite souligné la "schizophrénie" du terroriste le jour même de l'attentat.
Une "improbable" "schizophrénie"
"C'est ce qui est difficile dans ce genre d'affaire, poursuit le ministre de l'Intérieur. Quand vous regardez sa journée [de vendredi]. Le matin il part de chez lui à 8h30, il va mener sa petite sœur à l'école, qui est au CE2. Vous emmenez votre petite sœur à l'école, et deux heures après vous tuez deux personnes : il y a quand même une schizophrénie qui est tout de même improbable", a constaté Gérard Collomb.
Interrogé sur l'enquête, Gérard Collomb a continué de privilégier la piste du "loup solitaire" qui se "radicalise tout seul, et tout d'un coup, sans qu'on puisse le prévenir, [qui] passe à l'acte". Il n'y avait "pas le contact avec le front irako-syrien", a dit Gérard Collomb, indiquant qu'il était cependant en lien "avec sa petite copine", Marine P., qui a été mise en examen mardi soir pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes". "Il était avec sa petite copine, ils échangeaient tous les deux. Est-ce qu'on peut dire que ça c'est une bande organisée ? C'est beaucoup dire", a dit Gérard Collomb.
Un "sacrifice extraordinaire"
Gérard Collomb a par ailleurs salué le sacrifice "extraordinaire" du gendarme Beltrame, qui a suscité l'"émotion" partout. Toutefois, contrairement à ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur sur France Inter, son tweet vendredi depuis Trèbes (Aude) - annonçant qu'un gendarme avait été grièvement blessé après s'être substitué à un otage - n'a pas été "relayé par 17 millions de personnes". Le tweet dans lequel il annonçait cette nouvelle vendredi a été retweeté 1419 fois et "liké" 2690 fois. Son retweet du message de la Gendarmerie nationale annonçant la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, samedi, auquel le ministre faisait peut-être référence, a quant à lui été retweeté 36 104 fois, et "liké" 59 360. Des chiffres importants, mais sans aucune mesure avec les "17 millions" avancés par Gérard Collomb. Son cabinet a immédiatement confirmé qu'il s'agissait d'une erreur.
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