"Je n'ai aucun mort sur la conscience" : à son procès, Jawad Bendaoud maintient sa défense dans une ambiance tendue
Il a reconnu qu'il aurait dû se "poser dans un coin et réfléchir", le 17 novembre 2015, après avoir appris par les médias que les terroristes étaient arrivés de Belgique, comme les étranges locataires qu'ils logeaient dans un de ses squats.
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"T'es dealer, t'es un braqueur ? Tu viens chez moi, il n'y a pas de problème. (...) T'es un terroriste? Tu ne rentres pas chez moi." Le "logeur de Daech", Jawad Bendaoud, jugé en appel à Paris pour avoir hébergé deux jihadistes des attentats du 13 novembre 2015, a répété qu'il ignorait alors l'identité de ses locataires.
Dans un climat tendu, Jawad Bendaoud a expliqué avec véhémence qu'il ne savait pas qu'Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, qu'il a hébergés dans son squat à Saint-Denis durant une nuit, du 17 au 18 novembre, étaient des jihadistes. Ces derniers sont morts le 18 novembre au matin, dans l'assaut des policiers du Raid.
"Moi, je vais mourir en paix, je n'ai aucun mort sur la conscience", a-t-il assuré face aux questions des avocats et des parties civiles. C'est "la vraie vérité avec laquelle je vais mourir", "je vous jure sur la tête de mon fils", a-t-il martelé.
"C'était flagrant et j'ai rien vu"
Jawad Bendaoud a reconnu qu'il aurait dû se "poser dans un coin et réfléchir" après avoir appris par les médias que les terroristes étaient arrivés de Belgique, quelques heures après qu'Adbelhamid Abaaoud lui a dit qu'il "venait de Belgique" . "C'était flagrant, et j'ai rien vu", a-t-il concédé.
"L'impression que ça donne, c'est que vous vous êtes dit : 'Ce sont des terroristes, ce ne sont pas des terroristes, peu m'importe, parce que la seule chose que je fasse, c'est louer un appartement.' C'est tout l'enjeu du dossier", a déclaré un avocat de la partie civile. "Vous êtes complètement 'tarté' vous, a lancé Jawad Bendaoud à cet avocat. Vous, vous êtes des requins, moi je suis un dauphin. Et la justice, elle a des tentacules, des tentacules énormes."
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