13-Novembre : "Je n'attendais rien et nous n'avons rien à attendre d'Abdeslam", réagit le président d'une association de victimes
Le président de l'association 13onze15 Fraternité et vérité, Philippe Duperron, a indiqué vendredi sur franceinfo que les propos de Salah Abdeslam relevaient d'une "forme de scénarisation" et de "l'absence de volonté de collaboration".
"Je ne suis pas surpris par le contenu des propos de Salah Abdeslam", a réagi Philippe Duperron, président de l'association 13onze15 Fraternité et vérité, vendredi 29 juin sur franceinfo. Le seul membre encore vivant des commandos jihadistes du 13-Novembre est sorti de son silence, jeudi, devant le juge d'instruction. Il a justifié les attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis.
"Loin de la spontanéité"
"Dès le procès de Bruxelles, j'avais dit qu'il fallait nous préparer, les victimes et nos adhérents, à cette absence de volonté de collaboration, a indiqué Philippe Duperron. Salah Abdeslam avait été condamné à 20 ans de prison, en avril dernier, lors de son procès en Belgique, pour avoir ouvert le feu sur des policiers. "J'étais pour ma part convaincu qu'il attendrait le procès [en France] puisqu'il y a toujours une forme de scénarisation, poursuit Philippe Duperron. On le voit, cette déclaration est préparée. C'est loin de la spontanéité, c'est une forme de scénarisation. Personnellement, je n'attendais rien et je pense que nous n'avons rien à attendre d'Abdeslam."
"Aucune compassion"
"Je ne suis pas surpris par le contenu du propos d'Abdeslam. Je suis un peu surpris du choix de la date. Pourquoi le fait-il maintenant, pourquoi n'attend-il pas le procès comme il l'avait fait à Bruxelles ?" s'est interrogé Philippe Duperron. Lors du procès de Bruxelles, Salah Abdeslam avait déjà pris la parole en indiquant ne s'en remettre qu'à Allah. "On est un peu atterré des choix qu'il fait, a estimé Philippe Duperron, qui note des propos au contenu "assez voisin de ce qu'il a dit à Bruxelles" : "La réaffirmation de sa foi et la référence à son Dieu. Une forme de prière comme à Bruxelles, une forme de légitimation des actes accomplis."
Devant les juges, jeudi, Salah Abdeslam a pour la première fois parlé des victimes et de leurs familles. "Cette fois-ci, il cite les victimes, a relevé Philippe Duperron. Mais pas pour formuler quelque repentir que ce soit, au contraire : pour ne faire preuve d'aucune compassion, pour leur dire que nous sommes les seuls responsables et que si nous avons à nous en prendre à quelqu'un, c'est aux politiques, mais pas à eux."
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