Attentat près des anciens locaux de "Charlie Hebdo" : 30 ans de prison requis contre l'assaillant

L'attaque avait eu lieu le 25 septembre 2020, en plein procès des attentats de janvier 2015 ayant ciblé notamment Charlie Hebdo.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La une du journal "Charlie Hebdo" lors de la cérémonie organisée en hommage aux victimes de l'attentat du 7 janvier 2015, à Paris, le 7 janvier 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
La une du journal "Charlie Hebdo" lors de la cérémonie organisée en hommage aux victimes de l'attentat du 7 janvier 2015, à Paris, le 7 janvier 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Le parquet a requis, mardi 21 janvier, 30 ans de prison à l'encontre de Zaheer Mahmood, un Pakistanais de 29 ans accusé de l'agression de deux personnes avec un hachoir devant les anciens locaux du journal Charlie Hebdo à Paris, en 2020. Il est jugé pour tentatives d'assassinats et association de malfaiteurs terroriste.

"Nous avons noté une volonté incontestable de tuer des blasphémateurs en visant la nuque et le visage pour répondre à l'idéologie arriérée à laquelle il souscrivait", a déclaré l'un des avocats généraux pendant son réquisitoire. Il a rappelé que cet attentat avait été le premier d'une série d'attaques à l'automne 2020, quelques semaines avant l'assassinat du professeur Samuel Paty et l'attentat contre la basilique de Nice.

A l'issue d'un réquisitoire à deux voix, les avocats généraux ont également requis une peine de sûreté des deux tiers, l'interdiction définitive du territoire national et l'inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).

Jusqu'à 13 ans de prison requis pour les autres accusés

L'attaque avait eu lieu le 25 septembre 2020, en plein procès des attentats de janvier 2015, ayant ciblé notamment Charlie Hebdo. L'hebdomadaire satirique faisait l'objet de nouvelles menaces depuis qu'il avait republié des caricatures de Mahomet le jour de l'ouverture de l'audience. Zaheer Mahmood, adepte d'un imam radical, entendait "venger le Prophète" après cette republication. Il ignorait que l'hebdomadaire avait déménagé après l'attentat qui a décimé sa rédaction. 

"Aujourd'hui, je reconnais que ce j'ai fait est un acte de terrorisme. Je comprends", a-t-il déclaré au cours des débats depuis le box des accusés, avant d'expliquer qu'à l'époque des faits, il pensait "faire le bien pour l'islam". A de nombreuses reprises pendant les plus de deux semaines de procès, il a également demandé pardon aux victimes, parfois en larmes.

Au cours de leurs réquisitoires, les avocats généraux ont fait valoir que Zaheer Mahmood n'aurait jamais pu agir sans le soutien de ses amis, cinq hommes jugés à ses côtés pour association de malfaiteurs terroristes. A l'encontre de ces personnes, le parquet a requis des peines allant de trois à treize ans de prison. Les avocats de la défense doivent plaider mercredi et le verdict pourrait être rendu jeudi soir.

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