Suicide d’une directrice d’école victime de harcèlement

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Après le suicide de Caroline Grandjean, directrice d'école d'un petit village du Cantal victime de harcèlement lesbophobe, des personnes queer racontent à franceinfo leur quotidien en milieu rural. Elles témoignent du manque de représentation et du besoin d'exister dans l'espace public pour favoriser leur acceptation.

Diffusé le 13/09 11min

La directrice d'école Caroline Grandjean, harcelée par un corbeau en raison de son homosexualité, s'est suicidée, lundi 1er septembre 2025, jour de la rentrée scolaire, à Anglards-de-Salers, dans le Cantal, près de son domicile. Durant l'année scolaire 2023-2024, cette enseignante, qui dirigeait d'une école à classe unique à Moussages, à une dizaine de kilomètres d'Anglards-de-Salers, avait retrouvé des tags et une lettre anonyme comportant des propos lesbophobes et une menace de mort liée à son orientation sexuelle. Une enquête avait été ouverte par le parquet d'Aurillac, mais celle-ci "n'avait pas permis d'identifier les auteurs" et avait été classée en mars 2025 "en l'absence de nouveaux faits". Le rectorat de Clermont-Ferrand a assuré avoir suivi "de près" la situation de l'enseignante et précisé qu'elle avait bénéficié d'une protection fonctionnelle. La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne a saisi l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche, afin de réaliser une enquête administrative. Le suicide de l'institutrice a suscité l'émotion de la communauté enseignante, des syndicats des professionnels de l'éducation, et des associations de lutte contre l'homophobie.