: Reportage "C'est un monde idéal qui s'effondre" : l’Autriche sous le choc après une tuerie dans une école de Graz
C'est toute une ville et derrière elle, tout un pays, qui sont sidérés, après l'attaque la plus grave jamais perpétrée dans une école autrichienne. Dix personnes ont perdu la vie après qu'un ancien élève a ouvert le feu dans l'établissement, avant de se suicider.
/2025/06/11/000-49uu69n-6849223d51b9e031046952.jpg)
Lisa et Laura s'accrochent l'une à l'autre, devant la cathédrale de Graz. Toutes deux sont des anciennes élèves de l'école où un jeune homme de 21 ans, lui aussi passé par l'établissement, a tué dix personnes, avant de se donner la mort, mardi 10 juin. Un Français de 17 ans figure parmi les victimes de ce drame sans précédent en Autriche.
Une troisième amie, 25 ans elle aussi, leur tend des mouchoirs. "C'est mon école", dit Lisa, qui a rencontré ses meilleures copines dans cet établissement. Elle a pleuré après le bac quand elle l'a quittée. "Je pense aux familles qui ont perdu leurs enfants et qui traversent le pire moment de leur vie. Je ne sais pas comment on peut se sortir de ça".
D'abord, en étant solidaires : Laura l'a vu en répondant à l'appel de la Croix-Rouge. "Je suis allée donner mon sang, raconte-t-elle. J'avais l'impression que tout Graz était là. Ça m'a touchée de voir que toute la ville se tenait ensemble". Des centaines de personnes se sont en effet rendues à la messe d'hommage aux victimes.
/2025/06/11/1000050978-6849310028635045236322.jpg)
Philipp, un retraité, dit être resté paralysé toute la journée. Sa compagne, Ana, retraitée également, ajoute que ce genre de violence était impensable dans ce pays. "C'est un choc, un monde idéal qui s'effondre", résume-t-elle.
"On pense que ça peut arriver aux États-Unis, mais pas ici."
Ana, une habitante de Grazà franceinfo
Pourtant, pas de polémique. "Donner une réponse politique...", soupire la maire communiste de Graz, Elke Kahr. Elle dit qu'on ne sait pas pourquoi le meurtrier a fait cela, qu'un jour peut-être, on pourra en tirer des conséquences, mais que cela ne ramènera pas les morts. Le chancelier et le ministre de l'Intérieur, conservateurs, passent sans un mot pour les caméras. L'heure est à l'unité alors que toute l’Autriche est sous le choc de la fusillade dans cette école de la deuxième ville du pays. Autour de la fontaine, devant la mairie de Graz, des milliers de jeunes viennent allumer des bougies.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter