Rave-party dans l'Aude : environ 1 500 personnes toujours présentes à Fontjoncouse

Cette rave party se déroule depuis vendredi soir dans une plaine agricole située entre le village de Fontjoncouse et celui de Coustouge, des villages au cœur d'une zone sinistrée par l'incendie meurtrier de début août dans le massif des Corbières.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/09/2025 13:53

Temps de lecture : 3min

Une vue aérienne de la rave-party de Fontjoncouse dans l'Aude, le 30 août 2025. (AFP)

Malgré des départs, "plus de 1 500 personnes" sont toujours présentes à la rave-party illégale installée à Fontjoncouse, dans le massif des Corbières touché par un incendie début août, annonce la préfecture de l'Aude dans un communiqué lundi 1er septembre. Sur place, 150 militaires sont toujours mobilisés.

Les teufeurs se sont installés "à Fontjoncouse, en plein massif situé dans la zone du feu du 5 août", a déploré la préfecture du département samedi dans un premier communiqué. Dans ce document, le préfet de l'Aude, Alain Bucquet, a condamné "avec la plus grande fermeté ce rassemblement aussi dangereux pour les participants qu’indigne pour les habitants directement frappés par l’incendie" dans une zone classée Natura 2000.

"Ça risque de dégénérer"

Le maire de Fontjoncouse décrit à l'AFP une situation potentiellement explosive. "La rave continue. La tension est en train de monter. Après les incendies qu'on a connus, les habitants sont à bout de nerf, on a des gens qui ont tout perdu, ça va mal finir", alerte le maire de ce village viticole de 140 habitants, Christophe Tena. "Ils sont sur des propriétés privées, sans autorisation, ils détruisent tout et la préfecture me dit qu'on ne peut rien faire pour les faire partir. On marche sur la tête. Les gens sont en colère. Il y a eu des dégradations de véhicules des teufeurs, garées le long des routes, ça risque de dégénérer", poursuit le maire.

Près de 1 200 dépistages alcoolémie et stupéfiants ont été effectués, indique la préfecture, 787 personnes ont été verbalisées et trois sont en garde à vue pour trafic de stupéfiants et refus d'obtempérer. La préfecture précise que "l’ensemble des personnes contrôlées seront verbalisées pour le non-respect de l’arrêté préfectoral interdisant l’accès à la zone de feu pour toute personne et en toute circonstance".

Environ 2 500 personnes étaient réunies samedi pour un événement qui a commencé dans la nuit de vendredi à samedi vers minuit. "C'est surtout la présence de la gendarmerie et l'étanchéité du dispositif (des forces de l'ordre) qui a permis d'éviter que ce chiffre augmente puisqu'on a refoulé une bonne centaine de véhicules" dans la nuit de samedi à dimanche, précisait sur franceinfo dimanche le préfet de l'Aude, Alain Bucquet.

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