A Reims, un incendie dans une tour HLM fait quatre morts, dont un enfant
Un autre enfant est porté disparu. L'incendie a une "origine accidentelle très probable" a précisé le procureur de la République de Reims, François Schneider.
Un incendie meurtrier. Quatre personnes, dont un enfant, sont mortes dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'incendie d'un immeuble à Reims, selon un bilan encore provisoire communiqué par la préfecture, vendredi 6 juin. Un autre enfant est porté disparu et deux adultes ont été gravement blessés et transportés à l'hôpital en état d'urgence absolue. L'incendie s'est déclaré vers 0h30 au quatrième étage d'une tour d'habitation et s'est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade, selon la même source. Une personne a appelé les secours en évoquant un dégagement de fumée.
L'incendie a une "origine accidentelle très probable" a précisé le procureur de la République de Reims, François Schneider, à la mi-journée. Outre deux personnes mortes par asphyxie dans les étages supérieurs, les deux autres victimes sont "vraisemblablement deux frères adolescents habitant l'appartement avec leur beau-père : l'un décédé de brûlures, l'autre de défenestration", a précisé le procureur, tout en soulignant qu'il n'y avait pas encore "de certitude absolue sur leur identité".
"J'aurais pu mourir asphyxié"
Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées. "L'incendie est terminé et les sapeurs-pompiers ont pu effectuer une reconnaissance dans l'ensemble des appartements à l'exception d'un appartement situé au quatrième étage dans lequel les dégâts et les débris sont beaucoup plus importants", a expliqué la préfecture dans un communiqué. "Le bilan définitif ne sera connu qu'à l'issue de la reconnaissance des dégâts."
Vers minuit, Ruth Berline, qui habite juste à côté de l’appartement d’où sont parties les flammes, a entendu des coups chez les voisins. Elle a vu de la fumée et, avec son conjoint, ils ont pris leurs sacs et manteaux et sont descendus "à toute vitesse". Elle raconte à ICI Champagne-Ardenne sa "peur" : "On ne savait pas forcément ce qui se passait… La seule chose, c'était de sortir, de prévenir et d'avertir aussi les pompiers afin qu'ils puissent faire vite et qu'il n'y ait pas de blessés ou de morts. On a fait comme on pouvait." Ludovic raconte qu'il est "sorti le dernier". "J'aurais pu mourir asphyxié. J'ai eu de la chance", reconnaît cet habitant du 7e étage.
"C'est beaucoup d'effroi", réagit le maire
Sur place, une journaliste de l'AFP a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l'accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise, sous la pluie. L'immeuble dans lequel le drame s'est produit compte onze niveaux, comportant quatre appartements chacun. A l'aube, de nombreux véhicules de pompiers, gyrophares allumés, stationnaient encore en bas de l'immeuble, dont des fenêtres étaient complètement noircies par l'incendie sur trois niveaux, et plus légèrement sur deux autres au-dessus.
"C'est un drame, puisqu'il y a un enfant qui a été retrouvé dans son lit, ensuite, une personne qui s'est défenestrée et deux autres personnes qui sont mortes d'un arrêt cardio-respiratoire", a précisé sur franceinfo le maire de Reims, Arnaud Robinet. Un peu plus tôt, l'élu, présent sur place, avait déclaré que la police nationale était intervenue la première après le départ de feu et avait évacué des personnes "avec un énorme courage".
Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité. Une femme enceinte, Gilpatrick, a, elle, juste eu "le temps de prendre un pantalon, [son] sac et [ses] pièces d'identité”. Elle habite au-dessus de l'appartement qui a brûlé. "Mon immeuble était en flammes, mon couloir était en flammes, je ne voyais absolument rien", raconte-t-elle à ICI Champagne-Ardenne. Après avoir mouillé une couverture, elle est parvenue à sortir. Gilpatrick a inhalé beaucoup de fumée avant d'être secourue par les pompiers. Désormais, elle se demande où elle va dormir ce vendredi soir, sans famille pour l’héberger.
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