Pyrénées-Atlantiques : ce que l'on sait de l'accident de TER qui a fait trois morts et un blessé grave à Ciboure
Un train a percuté mardi 12 octobre quatre personnes à Ciboure. Le parquet confirme que les quatre hommes sont tous des migrants de nationalité algérienne.
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Trois personnes ont été tuées dans un accident de TER mardi 12 octobre au matin à Ciboure, dans les Pyrénées-Atlantiques, et une quatrième a été gravement blessée. Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort qui a été confiée à la sécurité publique de Bayonne, la direction de la police judiciaire et la police de l'air et des frontières d'Hendaye.
Le seul rescapé a été auditionné
Le seul rescapé de ce drame, un homme de 28 ans, a été entendu par le parquet mercredi 13 octobre, malgré son état de fatigue, selon France Bleu Pays Basque. Il a été grièvement blessé aux jambes et au bassin. Cet homme a expliqué que lui et ses trois compagnons, des ressortissants algériens tentant de pénétrer irrégulièrement sur le territoire français, cherchaient à éviter les contrôles de police.
C'est pour cette raison que les quatre personnes se sont retrouvées sur cette voie ferrée non éclairée et déserte la nuit. Selon le rescapé, suivre une voie ferrée permettait aussi au groupe de ne pas se perdre. Il a également indiqué que son groupe souhaitait prendre un train, sans donner plus d'informations sur leur destination. Fatigués, les quatre migrants ont décidé de se reposer en s'allongeant sur les voies.
Trois personnes décédées, une seule victime formellement identifiée
"Le travail d'identification est compliqué", a prévenu le procureur Jérôme Bourrier lors d'une conférence de presse, mardi 12 octobre. Parmi les trois personnes décédées, une seule a été identifiée "de manière certaine" en comparant ses empreintes avec les fichiers espagnols. Il s'agit d'un jeune homme de 21 ans qui avait fait l'objet d'un dossier d'expulsion en Espagne.
Le procureur précise qu'un "certain nombre de documents administratifs ont été retrouvés sur les lieux" mais qu'ils ne permettent pas d'identifier avec certitude les victimes, notamment car les documents correspondent à cinq identités alors qu'il n'y a que quatre victimes au total, en comptant le survivant. D'autres vérifications sont en cours.
Mercredi, les enquêteurs ont pu avancer dans l'identification des victimes, grâce à une collaboration avec les services espagnols, pays par lequel les quatre personnes avaient transité avant d'arriver en France. Le parquet confirme que les quatre hommes sont tous des migrants de nationalité algérienne. Les services du procureur sont en lien avec le consulat algérien pour les identifier de manière formelle.
Un impact "impossible à éviter"
Le TER 866460 a quitté la gare d'Hendaye à 4h46 mardi matin à destination de Bordeaux Saint-Jean. Il a dépassé la gare de Saint-Jean-de-Luz - Ciboure quelques minutes plus tard, peu après 5 heures. Environ 500 mètres plus loin, sur la commune de Ciboure, le train est passé dans un secteur que le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, décrit comme "démuni d'éclairage public et difficile d'accès par la route". Selon de premières constatations, le train circulait à 92 km/h.
Alors que le jour n'était pas encore levé, le conducteur a déclaré aux enquêteurs qu'il avait "aperçu plusieurs individus qui manifestement n'étaient pas en train de circuler sur la voie et qui étaient probablement allongés", relate le procureur. Mais "il les a aperçus au tout dernier moment", a "appuyé sur le bouton d'alerte qui permet un freinage d'urgence du train mais ce train s'est arrêté au bout de 310 mètres."
"Compte tenu des circonstances de ce drame, il était absolument impossible d'éviter l'impact entre le train TER et les victimes qui ont été retrouvées sur les lieux", affirme le procureur. Néanmoins, des vérifications techniques sont encore en cours, notamment sur l'exploitation des bandes graphiques du train qui contiennent toutes les informations sur le voyage du train en mémoire.
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