Enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz : le parquet de Bayonne requiert un procès pour assassinat

La question de l'état psychiatrique du lycéen et la responsabilité pénale qui en découle est au cœur de l'affaire. "Le parquet demande aux jurés de cour d'assises de jouer au psychiatre", objecte la défense du jeune homme.

Article rédigé par franceinfo - avec "ici Pays Basque"
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Des carnets de condoléances aux obsèques d'Agnès Lassalle, le 3 mars 2023. L'enseignante de 53 ans a été tuée à coups de couteau dans sa classe à Saint-Jean-de-Luz par l'un de ses élèves, le 22 février. (GAIZKA IROZ / AFP)
Des carnets de condoléances aux obsèques d'Agnès Lassalle, le 3 mars 2023. L'enseignante de 53 ans a été tuée à coups de couteau dans sa classe à Saint-Jean-de-Luz par l'un de ses élèves, le 22 février. (GAIZKA IROZ / AFP)

Le 22 février 2023, dans une salle de classe du lycée Saint-Thomas-d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), un élève, scolarisé en classe de seconde, frappait à coups de couteau de cuisine sa professeure d'espagnol, Agnès Lassalle. Touchée à la poitrine, l'enseignante de 53 ans a rapidement succombé à ses blessures.

Le parquet de Bayonne demande la tenue d'un procès pour assassinat, révèle "ici Pays Basque" mardi 28 janvier. Le réquisitoire définitif de la procureur de la République de Bayonne a été rendu le 16 janvier. Le parquet estime qu'il y a suffisamment de charges pour renvoyer le jeune homme, âgé de 16 ans au moment des faits, devant la cour d'assises des mineurs des Pyrénées-Atlantiques.

La défense du jeune homme, Maître Thierry Sagardoytho, a réagi à cette décision du parquet de Bayonne, estimant que "le parquet demande aux jurés de cour d'assises de jouer au psychiatre", rapporte "ici Pays Basque". Le magistrat instructeur doit rendre sa décision d'ici à la fin du mois de février.

En décembre dernier, une troisième expertise avait conclu à une abolition du discernement de l'adolescent, estimant qu'il était atteint d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. Cette expertise venait contredire les deux premières, réalisées en mai 2023 et avril 2024 et qui avaient estimé que le jeune homme était responsable de ses actes.

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