"Pourquoi ne sont-ils pas à l'école ?" : à Toulouse, le ras-le-bol de commerçants victimes d'une bande de très jeunes voleurs

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Article rédigé par France 2 - M.-C. Delouvrié, M. Mouamma, F. Pelé. Édité par l'agence 6Medias
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Les commerçants de Toulouse (Haute-Garonne) s'inquiètent des vols à répétition, dont ils se disent victimes. Ils désignent une bande de jeunes voleurs à la technique bien rodée : alors que l'un fait mine de voler pour occuperl e commerçant, son complice opère en toute discrétion.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Alors qu'il était seul dans une boutique de prêt-à-porter, un vendeur toulousain a réussi à faire fuir, il y a quelques jours, un groupe de jeunes - au moins cinq - qui tentaient de s'approcher de sa caisse. "J'ai cherché à m'enfermer avec eux dans la boutique afin d'attendre l'intervention de la police qui puisse procéder à une fouille. Lorsqu'ils ont compris que, alors que j'étais avec la police, j'allais fermer la porte, ils ont été pris d'un mouvement de panique et c'est là que j'ai été projeté au sol et bousculé", raconte-t-il, se disant surpris par "leur jeune âge et le fait qu'ils soient extrêmement bien rodés".

Des patrouilles renforcées

Pas de préjudice financier ici, mais un mode opératoire qui semble se répéter depuis plusieurs mois dans ces rues toulousaines. Sur des images de vidéosurveillance confiées par un autre commerçant, on peut voir quatre jeunes pénétrer dans une boutique, semblant chercher quelque chose. Le patron a encore réussi à les faire fuir, mais reconnaît celui qui, quelques semaines plus tôt, a volé son téléphone. Des vols par détournement d'attention qui ont également fait perdre 200 euros à un vendeur de thé.

"Ils avaient repéré en journée que la caisse était derrière, donc ils ont eu le temps de l'ouvrir, de prendre l'espèce et de partir avec", explique-t-il. Ce dernier a porté plainte et s'interroge sur le jeune âge des voleurs."Pourquoi ne sont-ils pas à l'école ? Déjà, ils devraient être pris en charge par l'État, ou je ne sais pas si les familles sont...", se demande-t-il.

La police et la justice n'ont pas répondu à nos sollicitations ce mardi matin, mais la ville nous indique avoir renforcé les patrouilles de la police municipale dans les rues concernées, en refusant toutefois de parler d'un phénomène de recrudescence des vols dans le centre-ville.

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