Violences policières à Marseille : le syndicat Unité SGP Police FO zone sud juge "constructif" le dialogue avec le directeur général de la police nationale
Bruno Bartocetti, secrétaire national du syndicat Unité SGP-FO Police chargé de la zone sud, s'est rendu à Marseille pour rencontrer les policiers qui contestent l'incarcération d'un collègue.
Bruno Bartocetti, secrétaire national du syndicat Unité SGP-FO Police chargé de la zone sud, juge ce samedi 22 juillet sur franceinfo que le dialogue avec le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux a été "constructif". Ce dernier s'est rendu à Marseille pour rencontrer les effectifs des brigades anticriminalité (BAC), en colère après l'incarcération d'un des leurs, soupçonné d'avoir roué de coups un homme en marge des émeutes début juillet. Dans cette affaire, quatre policiers, dont celui placé en détention, sont mis en examen.
En réponse à cela, le syndicat a appelé tous les policiers du territoire national à se mettre en 562, un code au sein des commissariats qui signifie en "position d’attente", soit en service minimum.
franceinfo : Est-ce que vous maintenez cet appel à une mobilisation de protestation après les discussions que vous avez eues aujourd'hui avec Frédéric Veaux ?
Bruno Bartocetti : Nous maintenons cet appel. Parallèlement, nous avons eu ce matin un dialogue avec le directeur général - et nous pouvons saluer sa venue - qui a été assez constructif. Avec la présomption d'innocence qui s'applique à l'endroit de nos collègues, c'était important d'avoir la certitude que les salaires seraient maintenus pour eux.
On a cette promesse de la part du directeur général mais je ne vous cache pas qu'on a maintenu une pression énorme pour l'avoir et c'est fréquent qu'on soit suspendus de nos fonctions sans salaire dans le cadre d'une présomption d'innocence et sans condamnation. C'est quelque chose de grave et insupportable.
Le deuxième point important pour nous, c'était de faire remonter à notre directeur général que ce qui est insupportable aujourd'hui dans nos rangs, c'est d'avoir un policier en détention provisoire alors que toutes les garanties sont relevées pour pouvoir permettre la suite de cette procédure.
Le fait qu'il y ait des policiers mis en examen, c'est envisageable selon vous ?
Le fait qu'il y a des policiers mis en examen, c'est une procédure judiciaire et nous ne la contestons pas. Il y a toujours cette présomption d'innocence. S'il y a une enquête, elle doit suivre son cours. Il n'y a pas de discussion à ce sujet. Ce qui est important, j'insiste bien, c'est sur le fait qu'on puisse mettre en détention provisoire des policiers qui sont mis en cause dans l'exercice de leur profession. On nous demande d'aller sur tous les fronts et à la sortie la situation se retourne contre nous.
"Aujourd'hui, le policier est en insécurité juridique, au-delà de celle qu'il rencontre tous les jours dans le cadre de son travail."
Bruno Bartocettià franceinfo
Nous, syndicat Unité-SGP Police nous allons continuer notre combat pour permettre justement à une juridiction de travailler autour des policiers avec une présomption d'innocence sans pour autant conduire les policiers en détention provisoire.
Nous allons continuer à saisir les parlementaires pour travailler autour d'une juridiction spécialisée pour qu'enfin on protège notre profession, parce qu'aujourd'hui le policier est en insécurité juridique au-delà de celle qu'il rencontre tous les jours dans le cadre de son travail.
S'il se passe quelque chose ce soir à Marseille profitant de l'absence de policiers sur le terrain, quel sentiment ça vous évoquerait ?
Nous répondons à tous les appels 'police-secours' et toutes les urgences seront couvertes par les policiers présents sur le terrain. Ça peut représenter un délai supplémentaire mais nous répondrons à l'instant T à tous les appels 'police-secours'. En revanche, nous resterons en retrait sur le travail d'initiative.
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