L'enquête concernant des accusations de violences par des policiers de la Brav-M de la part d'un journaliste a été classée sans suite

Les faits remontent à une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023. Le journaliste Amar Taoualit avait alors été aspergé de gaz lacrymogène, puis repoussé brusquement par les policiers, avant de tomber à terre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des policiers de la Brav-M face à des manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 23 mars 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)
Des policiers de la Brav-M face à des manifestants contre la réforme des retraites, à Paris, le 23 mars 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

L'enquête ouverte après la plainte en avril 2023 d'un journaliste reporter d'images pour des violences qu'il imputait à des policiers de la Brav-M, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, a été classée sans suite, a appris franceinfo par l'avocat du journaliste, mercredi 19 février, confirmant une information de l'AFP. 

L'enquête, ouverte après une plainte auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) d'Amar Taoualit pour violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique, a été classée le 21 janvier pour "infraction insuffisamment caractérisée", a confirmé le parquet de Paris. "Et ce, malgré l'identification du policier, malgré la vidéo enregistrée par mon client, et malgré le soutien de Reporters sans frontières, et de plusieurs organes de presse", regrette Pierre Brunisso, l'avocat d'Amar Taoualit. 

"C'est assez choquant d'un point de vue juridique, mais assez attendu au regard de la pratique constante du parquet de Paris concernant les violences policières", estime-t-il, ajoutant qu'il compte citer directement devant le tribunal correctionnel l'un des policiers mis en cause. "La citation directe veut dire qu'il y a assez de preuves au dossier pour encourir une condamnation devant un tribunal correctionnel", précise-t-il à franceinfo. 

Aspergé de gaz lacrymogène 

Sur les images tournées le 16 mars 2023 au soir par le journaliste, place Vendôme à Paris, des manifestants étaient encerclés par des policiers casqués de la Brav-M, cette unité parisienne à moto décriée. Alors qu'Amar Taoualit filme les manifestants, un policier lui intime de "dégager"."Rentre chez toi !", Casse-toi de là !", "Laissez-nous travailler !", lui ordonnent ensuite plusieurs policiers. 

Le journaliste est alors aspergé de gaz lacrymogène, puis repoussé brusquement par les policiers, avant de tomber à terre. Il proteste régulièrement, en indiquant sa profession, en montrant sa carte de presse et en disant faire son travail.

Le média Loopsider, pour lequel Amar Taoualit travaille, avait dénoncé "une attaque délibérée contre la liberté de la presse" et demandé au ministre de l'Intérieur de l'époque Gérald Darmanin "de rappeler aux forces de l'ordre leur obligation de respecter le droit des journalistes et de les protéger".

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