Quatre choses à savoir sur le dépôt de plainte en visio, progressivement généralisé à partir de lundi
Un décret publié dimanche propose la possibilité d'un dépôt de plainte entièrement en ligne. Pour certaines infractions, il sera désormais possible de réaliser sa déposition en visio.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/02/26/000-1qj0gv-65dc8ba44395a555465524.jpg)
Désengorger les commissariats et réduire les temps d'attente. Tels sont les objectifs de la visioplainte, qui va peu à peu être généralisée à l'ensemble du territoire, selon un décret paru dimanche 25 février au Journal officiel. Le principe ? Donner la possibilité aux citoyens de faire leur déposition depuis leur domicile, dans le cas des délits les moins graves. Ce texte découle de la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, votée en janvier 2023.
Franceinfo détaille quatre choses à savoir à propos de ce nouveau dispositif 100% numérique.
1 Le service était expérimenté dans deux départements
La visioplainte est déjà en vigueur depuis mai 2023 pour les résidents du département de la Sarthe, rappelle le site du ministère de l'Intérieur. Plusieurs villes des Yvelines étaient aussi concernées.
Son déploiement au reste du territoire national prendra plusieurs mois. Bien qu'il commence à partir du lundi 26 février, il ne sera véritablement disponible partout qu'à l'automne 2024, selon la police nationale.
2 Il est gratuit et facultatif
Ordinateur, tablette, téléphone… Tous les équipements habituels sont compatibles avec le dispositif, pourvu que l'utilisateur soit muni d'une webcam et d'un identifiant FranceConnect, qui permet aux utilisateurs d'accéder aux services de l'Etat en ligne. Autre condition : disposer d'une connexion de qualité suffisante pour que le policier ou le gendarme puisse "s'assurer de l'identité de la victime".
La connexion se fait de "façon sécurisée par un téléservice défini", assure le décret. La victime doit sélectionner un créneau de rendez-vous, ce qui lui permet de réaliser sa déposition depuis son domicile ou d'un "lieu où elle ne sera pas exposée au regard des autres", précise le ministère de l'Intérieur sur son site. Ce service de procédure simplifiée est optionnel : il restera bien sûr possible de déposer plainte au commissariat ou en gendarmerie. Il est en outre complètement gratuit.
3 Les plaintes relatives à des agressions sexuelles exclues du dispositif
L'audition en présentiel demeure obligatoire pour deux types d'infractions : les agressions sexuelles et les atteintes sexuelles (qui concernent les mineurs de moins de 15 ans).
En revanche, toutes les autres atteintes contre les biens et les personnes sont éligibles à ce nouveau dispositif. Les vols, les violences, les menaces, les discriminations, les abus de confiance, le cyberharcèlement, les escroqueries peuvent ainsi faire l'objet d'un dépôt de plaintes via une visioconférence, sans que la victime n'ait à se déplacer en commissariat ou en gendarmerie.
Les enquêteurs peuvent toutefois exiger une audition en présentiel "si la nature ou la gravité des faits le justifie", prévoit le décret publié dans le Journal officiel.
4 Un dispositif complémentaire de la plainte en ligne
La plainte en visio diffère de la plainte en ligne. Cette dernière n'implique pas d'échanger à distance avec un fonctionnaire de police ou de gendarmerie, mais prend la forme d'un formulaire dans lequel le plaignant expose les faits aux autorités.
Seules les affaires les plus simples, telles que les atteintes aux biens (les vols, le vandalisme, l'abus de confiance ou encore l'escroquerie, y compris sur internet) sont concernées. Autre critère : la plainte en ligne n'est possible que si elle est déposée contre X, c'est-à-dire si l'auteur n'a pas été identifié.
Expérimentée en Gironde depuis décembre, la plainte en ligne sera généralisée au reste de la France à l'été, a affirmé Emmanuel Macron vendredi 9 février.
À regarder
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
-
Églises cambriolées : que deviennent les objets volés ?
-
Quel était le système de sécurité au Louvre ?
-
La Cour des comptes révèle les failles de sécurité du musée du Louvre
-
Cambriolage du Louvre : ces autres musées volés
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter