Policier agressé à Tourcoing : deux adolescents placés en détention provisoire ont été libérés, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau s'indignent

Sur les cinq jeunes de 15 à 19 ans mis en examen après cette agression filmée, deux avaient été incarcérés provisoirement, deux autres placés sous contrôle judiciaire et le dernier avait fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une patrouille de police stationne après l'agression d'un policier à Tourcoing (Nord), le 12 septembre 2025. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)
Une patrouille de police stationne après l'agression d'un policier à Tourcoing (Nord), le 12 septembre 2025. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Une décision de justice contestée. Deux adolescents placés en détention provisoire après l'agression d'un policier à Tourcoing (Nord) ont été libérés mercredi 17 septembre, a appris jeudi l'AFP, une décision critiquée par les ministres démissionnaires Gérald Darmanin et Bruno Retailleau et des syndicats policiers.

Sur les cinq jeunes de 15 à 19 ans mis en examen après cette agression filmée, diffusée et très relayée sur les réseaux sociaux, deux avaient été incarcérés provisoirement, deux autres placés sous contrôle judiciaire et le dernier avait fait l'objet d'une mesure éducative judiciaire provisoire.

Mercredi, le juge des libertés et de la détention a décidé de libérer les jeunes en détention provisoire, un mineur et un majeur de 19 ans, et de les placer eux aussi sous contrôle judiciaire "strict", a déclaré à l'AFP le parquet de Lille, confirmant une information de BFMTV. Le parquet a précisé qu'il comptait faire appel de la décision de remettre en liberté le majeur.

Un "abandon scandaleux"

"La remise en liberté si rapide de voyous à Tourcoing, mineurs ou majeurs, qui s'en prennent à des forces de l'ordre, n'est plus possible", a réagi jeudi sur X le ministre de la Justice démissionnaire.

Gérald Darmanin en a profité pour rappeler son projet de loi de peines minimales et immédiates de prison ferme "pour tous ceux qui s'en prennent aux policiers, gendarmes, douaniers, policiers municipaux, pompiers, soignants, agents pénitentiaires, élus locaux, greffiers ou magistrats". "Si l'on veut stopper ces lynchages, ces agressions qui se multiplient vis-à-vis de nos forces de l'ordre, il faut que la justice soit la plus ferme possible", a aussi convenu jeudi le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, devant la presse.

Le syndicat de police Alliance a qualifié dans un communiqué ces remises en liberté d'"abandon scandaleux" de la part de la justice, une "honte absolue pour ceux qui protègent". Alliance et d'autres syndicats policiers ont appelé à un rassemblement vendredi devant le commissariat de Tourcoing, en soutien à leur collègue blessé après avoir reçu plusieurs coups de poing au visage.

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