En Italie, la controverse sur l’usage des Taser par les forces de l’ordre relancée après la mort de deux personnes

Deux hommes sont morts en l’espace de deux jours, quelques instants après avoir été visés par les carabiniers avec des pistolets à impulsion électrique.

Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un carabinier s'entraîne à l'usage d'un pistolet à impulsion électrique dans une salle de tir en Italie (photo d'illustration). (SALVATORE LAPORTA / IPA / MAXPPP)
Un carabinier s'entraîne à l'usage d'un pistolet à impulsion électrique dans une salle de tir en Italie (photo d'illustration). (SALVATORE LAPORTA / IPA / MAXPPP)

En moins de 48 heures, deux hommes sont décédés en Italie, après que les carabiniers (l'équivalent des gendarmes) ont eu recours à des pistolets à impulsion électrique, censés immobiliser temporairement les personnes visées. Un homme de 41 ans, près de Gênes, un autre de 57 ans, à Olbia, en Sardaigne, ont succombé suite à leur utilisation par des membres des forces de l'ordre. 

Dans les deux situations, les hommes s'étaient montrés très agités et menaçants avec les forces de l'ordre, sans être eux-mêmes armés. Après les tirs, l'un n'a jamais repris connaissance, le second, qui souffrait de maladie cardiaque, est mort dans l'ambulance, selon les premières reconstitutions. 

Les Taser rejetés à gauche, défendus à droite

Les résultats des autopsies ne sont pas encore connus, mais déjà plusieurs personnalités de l'opposition demandent l'interdiction de ces pistolets. La droite les défend en bloc, le ministre de l'Intérieur en premier lieu, qui considère que ces instruments sont fournis pour éviter l'usage d'armes à feu dans des contextes très délicats. 

Selon le protocole, l'agent doit signaler à la personne visée qu'il possède un Taser, dans un deuxième temps prévenir qu'il va s'en servir et ensuite tirer, l'usage devant être proportionnel à la menace. En mars dernier, Amnesty International relevait que ces pistolets peuvent jouer un rôle légitime dans le maintien de l'ordre, mais sont souvent utilisés à mauvais escient. Une enquête est ouverte contre quatre carabiniers pour homicide involontaire 

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