"Avant d'avoir des devoirs, on a des droits" : un an après leurs premières manifestations, les policiers redescendent dans la rue
Près d'un an après leur première mobilisation, les policiers manifestent à nouveau, samedi, pour dénoncer le manque de moyens et leurs conditions de travail au quotidien.
Les policiers en colère manifestent samedi 16 septembre dans sept villes de France dont Paris, Marseille ou encore Toulouse. Il y a un an, ces gardiens de la paix non syndiqués s’étaient déjà mobilisés après l’attaque au cocktail Molotov de plusieurs de leurs collègues à Viry-Châtillon, en région parisienne, pour dénoncer le manque de moyens et leurs mauvaises conditions de travail. Samedi, ils redescendent dans la rue à l'appel de trois organisations parce qu'ils estiment que leur situation n'a pas évolué.
"Les lanceurs d'alerte de la police nationale"
Un an plus tard, la surprise créée par la mobilisation de ces policiers sans maison syndicale est retombée. A l'époque, les défilés, les manifestations, les interviews aux médias avaient fait tâche d'huile et surpris le ministère de l'Intérieur. Aujourd'hui, le collectif, même constitué en association, n’a pas de légitimité aux yeux de la hiérarchie. Eric Morvan, le directeur général de la police, a expliqué vendredi sur franceinfo, qu'il n'y aurait "pas de contact avec ces policiers non syndiqués" à l'occasion de leur manifestation. S'il ne les rencontrera pas c'est parce que, d'après lui, "ils ne sont pas représentatifs". De quoi susciter la colère des policiers qui se sont mobilisés l'an dernier. "Nous sommes maintenant les lanceurs d’alerte de la police nationale, on aimerait être reçus et considérés", estime Thomas, policier à Paris et membre de l'Union des policiers nationaux indépendants (Upni).
On essaie de nous imposer le devoir de réserve mais avant d’avoir des devoirs, on a surtout des droits. Le droit du travail doit obliger l’employer à nous faire travailler dans des conditions salubres et normales
Thomas, policier à Paris et membre de l'Upnià franceinfo
Malgré tout, cette fin de non-recevoir peut aussi redonner vie et électriser un mouvement qui semblait être un peu moribond et dont les membres reconnaissent eux même combien il est difficile de mobiliser des gardiens de la paix entre les astreintes et la vie de famille. Et c'est sans compter les risques de se faire taper sur les doigts par leur hiérarchie. Une chose est sûre : les efforts du ministère de l’Intérieur, matérialisés dans des protocoles d’accord, des recrutements et des investissements dans les bâtiments ou le matériel, restent largement illisibles pour un grand nombre de policiers de terrain.
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