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Orléans : après le choix de la Jeanne d'Arc 2018, une adjointe au maire visée par des propos racistes porte plainte

Béatrice Odunlami, adjointe au maire d'Orléans (Loiret), a décidé de porter plainte pour "incitation à la haine raciale" après des messages l'accusant notamment de "complot franco-béninois" dans le choix de la Jeanne d'Arc lors des fêtes johanniques de cette année.

franceinfo

Radio France

Publié le 05/03/2018 18:28

Temps de lecture : 1min

Béatrice Odunlami, adjointe au maire d'Orléans (Loiret), a porté plainte après avoir été visée par des messages racistes sur internet. (FRANÇOIS GUEROULT / RADIO FRANCE) — Béatrice Odunlami, adjointe au maire d'Orléans (Loiret), a porté plainte après avoir été visée par des messages racistes sur internet. (FRANÇOIS GUEROULT / RADIO FRANCE)

Une adjointe au maire d'Orléans, dans le Loiret, a déposé plainte en son nom propre et au nom de la mairie, vendredi 2 mars, pour "incitation à la haine raciale", rapporte France Bleu Orléans, lundi 5 mars. Béatrice Odunlami a été visée par des propos racistes sur internet, après la désignation d'une jeune fille métisse pour incarner Jeanne d'Arc lors des fêtes johanniques cette année.

On doit s'appuyer sur nos institutions. Il y a des lois, il faut s'en servir. Je me dis que si moi je ne marque pas le coup en tant qu'élue de la République, qui va le faire ?

Béatrice Ondulami
à France Bleu Orléans

Béatrice Odunlami et Mathilde Edey Gamassou, la Jeanne d'Arc 2018, ont toutes les deux un parent ou un grand-parent béninois. Certains accusent l'élue, sur internet, d'avoir "manigancé une manipulation pour faire élire cette Jeanne d'Arc" et d'être à l'origine d'un "complot franco-béninois". L'élue a aussi été traitée de "négresse inféodée aux juifs" sur un site qui affiche des croix gammées nazies.

Béatrice Odunlami a précisé, à France Bleu Orléans, qu'elle ne participe pas au comité de sélection de Jeanne d'Arc. Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République d'Orléans pour incitation et provocation à la haine raciale. Elle a été confiée à la sûreté départementale pour déterminer l'origine de ces injures.